La famille Gautier, souvent vacanciers à Hendaye, a déjà témoigné sur notre site ; mais cette fois ...
... oui, cette fois c'est sans Laetitia " passée de l'autre côté du pont " après avoir lutté contre " les eaux troubles " .
C'est elle même qui avait choisi cette belle chanson de Simon & Garfunkel - (Bridge Over Troubled Water) - pour annoncer sa maladie à sa famille et ses amis dont j'ai le bonheur de faire partie !
... oui, mais la foi est toujours forte pour Henri et leurs fils, Etienne et Emilien.
Enfin !... l'amélioration de la situation sanitaire leurs a permis de partir en vacances et comme leur paroisse tient un petit journal "Vie de famille", Henri a été interviewé par une paroissienne sur leurs vacances.
J'ai beaucoup aimé... avec un petit pincement au coeur.
Henri m'a donné la permission de le partager.
JT
APPRENDRE A RELIRE SA VIE POUR RENDRE GRÂCE
Ce 31 août, Henri Gautier s’apprête à vivre avec ses deux fils, Étienne et Émilien, une soirée bien spéciale de clôture de l’été, autour d’un « apéritif de fin de vacances » au parc Blossac.
Objectif ? : Rassembler leurs souvenirs de cet été, essayer de « retrouver les arômes » de ce qu’ils ont vécu ensemble pendant cet été pas comme les autres, le premier sans Laetitia ou plutôt avec elle, mais autrement. Chacun va remplir une feuille avec des questions simples : ma plus belle rencontre, mon meilleur repas, le plus beau paysage, … Un bel apprentissage de l’action de grâce en famille.
En attendant, Henri raconte son été à sa manière. Les souvenirs se bousculent dans sa tête...
« Nous avions envie de faire un voyage à l’étranger et avons choisi l’Autriche accessible en voiture, c’était plus raisonnable dans les incertitudes sanitaires. A l’aller comme au retour, nous avons fait plusieurs étapes, d’abord à Sens, chez un ancien collègue CPE, puis dans le Doubs, chez un ami coopérant avec moi en Égypte, enfin en Suisse, à la Chaux-de-fonds, chez une autre amie coopérante.
Au retour, à Dijon, nouvelle halte chez un ami marié à une égyptienne. Pourquoi l’Égypte ? C’est un peu mes sources, j’y ai fait ma coopération entre 1996 et 1999, chez les Frères des écoles chrétiennes, avec la DCC (délégation pour la coopération catholique). Je projette d’y emmener les deux garçons en 2022. D’où cette coloration très orientale !
Le 15 juillet, nous arrivons en Autriche et y resterons 10 jours. D’abord quatre jours en pleine nature, à Heiligenblut, au pied du Mont-Blanc local, le Grossglockner, 3700 m. On fait des superbes balades, malgré le mauvais temps. Nous trouvons les habitants du lieu bien dans leur peau, fiers de leur identité et de leur musique. Le village fête le centenaire de la chorale locale, il y a plusieurs animations spontanées dans les cafés, dans un style très bavarois. Tout le monde chante en costume, gratuitement, pour le plaisir.
Nous sommes frappés par la douceur des ambiances. Pas de cris, aucune excitation. Un exemple : au moment de partir, j’ai des problèmes avec ma carte bleue. Comment régler la note ? Le propriétaire du chalet ne s’énerve pas, il attend calmement, reste très aimable. Pas de souci, il attendra le virement plus tard, le sujet est clos… alors que moi, je suis déjà prêt à appeler l’ambassade ! Incroyable, cette confiance, tout l’inverse du stress que nous ressentons d’être en faute.
Nous passons ensuite six jours à Salzburg, par un très beau temps. Nous logeons au centre-ville et faisons presque tout à pied. À Salzbourg, Mozart est partout, et on se promène comme au XVIIIe siècle. Au loin, on voit les montagnes. La région regorge de lacs, de grottes, de mines de sel etc. Le soir, nous ressortons souvent prendre une glace, c’est toujours un super moment détendu tous les trois.
Dans la série « belles rencontres », le dernier jour, je leur propose d’acheter un souvenir. Émilien souhaite un couteau suisse, nous abordons les échoppes touristiques. Un jeune barbu parlant anglais se démène pour nous contenter. Mais on est resté des mauvais clients, sans trouver ce que nous cherchions. Le vendeur est resté souriant du début jusqu’à la fin. Aucune impatience. Mais comment font-ils pour rester aussi calmes ? Nous n’en revenons pas. Chez nous, si la peur et la division se retrouvent facilement, c’est sûrement à cause du stress. On n’a rien senti de semblable en Autriche.
À notre retour, nous accueillons chez nous des amis. Puis, nouveau départ cette fois en Bretagne, à Saint-Brieuc pour une semaine avec la fraternité Saint Maximilien Kolbe. Le matin, temps d’enseignement pour les adultes, et animations adaptées pour les jeunes. On a profité de la mer, les garçons ont fait de l’accrobranches, de la piscine etc.
Rentrés sur Poitiers, nous sommes repartis à saint Maixent, pour une semaine avec des collègues enseignants, essentiellement du public, mais aussi du privé organisée par « Les cahiers pédagogiques ». 140 participants, dont 40 enfants. Une organisation formidable avec des ateliers, comme « La parole de l’élève dans un groupe. » ou « Monter un débat philo avec des jeunes. » ou encore « Mettre en place un dispositif contre le harcèlement », etc. Pendant ce temps, les jeunes pouvaient faire des jeux collectifs. Une ambiance vraiment sympa où on a encore fait de multiples rencontres intéressantes…
Henri Gautier
Henri est intarissable, mais il faut s’arrêter. Ses yeux sont pleins de lumière, on le sent profondément heureux et reconnaissant à Dieu de ses vacances. Il se lève et rapporte un gros carnet rempli de notes. Il a l’habitude de mettre par écrit tout ce que vit la famille en voyage. C’est comme un album de photos, mais rempli de pages d’écriture. Il s’en servira peut-être ce soir, au parc Blossac, pour le temps de relecture avec les garçons.
Les autres témoignages de la famille sur notre site :