5 - Region d’Angkor
Dernières visites, région d’Angkor, Siem Reap et lac Tonlé Sa
Mercredi 1. L'après-midi est consacré à la visite de Preah Khan, monastère de la fin du XIIe siècle qui abritait autrefois plus d'un millier de moines. Ensuite, visite du temple de Ta Prohm, édifié entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe, proche d’Angkor Thom et Angkor Vat. L'une des œuvres les plus extraordinaires de la nature se concentre ici dans ce temple où les immenses fromagers étendent leurs racines à travers les pierres en les soulevant et bouleversant peu à peu la configuration originelle de ce temple. Le temps et la nature ont repris leurs droits. Deux derniers temples pour terminer la journée dans le périmètre d’Angkor, Neak Pean et Pre Rup, imposante pyramide de brique.
Il est 17h30 lorsque la Lexus se range devant l’hôtel. Piscine obligatoire avant un dîner frugal dans la chambre. La bonne nouvelle du jour : départ à 8h30 demain matin pour la dernière journée et les dernières découvertes de ce voyage
Jeudi 2. Réveillé par habitude à 5 heures. Avant de quitter Siem reap, arrêt dans un marché local beaucoup plus propre (et finalement moins intéressant !) puis route vers le lac Tonlé Sap. Une heure sur une route en bon état (elle continue vers Phnom Penh par l’est du lac). A pied d’œuvre pour embarquer à bord d’un bateau pour touristes dont je suis l’unique passager pour une balade lacustre d’une heure, longeant des villages flottants, dont Kampong Khleang (si j’en crois le programme). Il est difficile de croire que le niveau du lac, dont la profondeur actuelle selon monsieur Po est de 4 mètres au maximum, sera de seulement 1 mètre à la fin de la saison sèche et attendra plus de 9 mètres à la fin des pluies de la mousson, noyant tout à perte de vue sur des milliers de kilomètres carrés. Cette véritable mer intérieure, dont les crues régissent la vie des Khmers, a été classée Réserve de Biosphère par l'Unesco en 1997 en raison de l'incroyable diversité de son écosystème. Des traces laissées sur les pilotis des maisons de pêcheurs attestent du niveau que peut atteindre l’eau. Les habitants de toute la région doivent s’adapter au niveau de hauteur des eaux selon les saisons. En ce moment des milliers d’hectares sont plantés en lentilles. Ces terres seront ensuite, comme tous les ans, noyées par les flots.
Pendant que le guide est en train de déjeuner, que le chauffeur fait sa sieste, je jette un œil à une pagode voisine.
Deux dernières visites prévues cet après-midi, selon le programme (quelque peu bâclé ici aussi me semble-t-il), la visite de la boutique dénommée Sombai, installée dans une maison traditionnelle qui propose toutes sortes d’alcools de riz dans lesquels sont infusés noix de coco, gingembre, citronnelle, ananas, etc. Onze liqueurs à déguster, enfin, quelques gouttes de chacune de ces liqueurs artisanales. Les goûts sont agréables et les bouteilles, toutes peintes à la main, sont vraiment réussies. Pas envie d’acheter ? Le guide se charge d’une emplette à 4 dollars de ce qui m’avait semblé le plus agréable au palais pour compenser la dégustation gratuite… Cette petite bouteille sera consommée ultérieurement après le retour.
L’après-midi, donc le contenu du programme, n’est pas terminé. Cela se traduira par une dernière visite aux ateliers « Senteur Angkor ». Je cite le programme : Inspirée des parfums, du savoir-faire et du patrimoine local du Cambodge, Senteurs d'Angkor est une marque unique qui propose une gamme complète de produits artisanaux et naturels, tous fabriqués à la main. La visite de leur immense atelier renseigne sur les produits et les procédés (bougies, épices, savons, etc.) tandis que le jardin vous renseigne sur plus de 100 espèces de plantes, d'arbres et de fleurs représentant l'essence du Cambodge. Fabrication d’une bougie parfumée en utilisant de la paraffine, de la cire d'abeille et des parfums cambodgiens tels que le jasmin, la mangue, la noix de coco ou la citronnelle. Je l’ai fabriquée, pas mal aidé par le personnel, le guide en a payé le prix (et oui). Dans la zone Duty Free de l’aéroport de Siem Reap, les prix de vente des produits de cet atelier sont supérieurs à ceux du magasin du site de production.
Il fait toujours très chaud en ce dernier après-midi cambodgien. Impression d’avoir perdu du temps aujourd’hui…
De retour à l’hôtel à 17 heures d’où je ne ressortirai que pour prendre l’avion demain matin pour les longs vols du retour, Siem Reap – Singapour puis Singapour – Paris avec une longue attente de près de 12 heures en transit…
Vendredi 3. Dernier petit-déjeuner buffet avant le transfert à l’aéroport. Valise enregistrée jusqu’à Paris. Il fait déjà chaud à Siem Reap et froid par contre à Paris (température négative annoncée pour demain matin). Tant pis, je voyage léger, en chemisette achetée au marché (plus de linge propre) … Durée du vol entre Siem Reap et Singapour, 2 heures à peine par le Boeing 737-8 Singapore Airlines SQ163 de 10h40. Au menu du petit-déjeuner, un genre de « buffle bourguignon » (la bête est allée en marchant jusqu’au lieu de l’abatage ?).
Avec le décalage horaire, arrivée à Singapour Changi vers 14h05. Les voyageurs en transit inférieur à 48 heures sont autorisés quitter librement l’aéroport après contrôles de police et douane. Le vol vers la France étant annoncé pour 00h15, soit demain matin, cela laisse du temps… J’hésite toutefois à m’éloigner pour découvrir quoi ? et passerai de longues heures d’un terminal à un autre (il y en a 4). Mon agent de voyage me suggère par WhatsApp de négocier avec un taxi une visite panoramique de la ville. Pas bête, mais message reçu trop tardivement. A l’extérieur, 30° ou plus, à l’intérieur certainement pas plus de 19° avec la climatisation. Rien de tel pour attraper froid lors des déplacements…
Si lors de l’arrivée depuis Siem Reap j’avais préféré effectuer les formalités en étant accueilli par une personne en chair et en os plutôt qu’utiliser le système automatique, obligation ce soir pour accéder à la zone de transit de me débrouiller (scan du passeport, prise d’une photo de contrôle et scan de la carte d’embarquement), « Do it yourself ! ». Saperlipopette, entrée refusée pour divergence entre les données biométriques du passeport et de la carte d’embarquement délivrée à Siem Reap. Prénom mal orthographié sur la carte d’embarquement, Menex au lieu de Manex… Avec les contrôles manuels, pas de problème mais avec les machines ça coince. Après édition d’une nouvelle carte d’embarquement au vu du passeport, tout va bien.
Le vol Singapore Airlines SQ336 décollera à l’heure (00h15, soit déjà samedi à Singapour) et le Boeing 777 atterrira comme prévu à 7h30 à Paris CDG1, après un vol de 13h40… Deux vrais repas ont été servis à bord, le premier arrosé au vin blanc (dîner ?), le second composé au choix de riz ou de nouilles, jus d’orange et café (petit-déjeuner ?).
Bienvenue en France ! Deux postes de contrôles automatisés seulement fonctionnent au Terminal 1. D’autres avions ont également déjà atterri ce matin et il faudra près d’une heure dans une unique file d’attente pour enfin devoir scanner soi-même son passeport et s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir une photo qui ressemble à celle du passeport. Dans le sens inverse d’il y a quelques jours, navette automatisée CDGVal jusqu’à la gare TGV située au terminal 2. Un enfantillage ! Trois heures à tourner en rond avant le passage du TGV en provenance de Tourcoing et à destination de Marseille. Une heure après le départ de CDG, changement à Massy TGV. Encore une heure pour visiter la petite gare et embarquement pour Hendaye. Pas de retard ou d’incident à déplorer. Arrivée à 18h47 comme prévu. Un autre voyage-découverte à rajouter aux précédents…
©Manex Barace 2023