Mise en place historique des structures de décisions depuis le sommet de Rio en 1992.
Les Sommets de la Terre permettent à plus de 180 pays de se rencontrer sous l'égide de l'ONU, depuis 1972, en vue de coopérer pour un développement durable mondial.
Le premier sommet, à Stockholm (Suède) en 1972, a défini un Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Le troisième Sommet, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, a abouti à une convention cadre des Nations unies dont les 195 pays signataires se rencontrent chaque année depuis 1995 sous le label COP (Conference of the parties = Conférence des Parties). Il en ressort trois conventions qui sont:
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la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
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la Convention sur la diversité biologique (CDB) dont la clé est le développement durable. Elle se fixe 3 buts principaux:
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la conservation de la biodiversité ;
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l'utilisation durable de ses éléments ;
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le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.
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la Convention sur la lutte contre la désertification (CLD). La désertification y est définie comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines », le but étant de « prévenir et/ou réduire la dégradation des terres, remettre en état les terres partiellement dégradées, et restaurer les terres désertifiées », toujours dans l'esprit d'un développement durable.
La convention cadre reconnaît trois grands principes :
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le principe de précaution,
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le principe des responsabilités communes mais différenciées,
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le principe du droit au développement.
En réalité, ces conventions sont un outil de travail face à l'immensité du problème climatique et de ses conséquences, mais il faut bien comprendre que tout est lié: la biodiversité et la désertification sont directement liées aux changements climatiques.
La troisième COP, ou COP3, s'est tenu à Kyoto en 1997. Les gaz à effets de serre y ont été clairement identifiés dans ce qu'on appelle désormais le protocole de Kyoto. Cependant, seule une trentaine de pays a ratifié ce protocole, d'où le pessimisme de beaucoup quant à son efficacité. C'est la raison pour laquelle on attend beaucoup du prochain sommet qui va se dérouler à Paris sous le nom de COP21, du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Sur le site du gouvernement on peut lire cette remarque pleine de volontarisme; puisse-t-elle être suivie d'effet.
" L’enjeu est de taille : il s’agit d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’impulser/d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone.
Pour cela, le futur accord devra traiter, de façon équilibrée, de l’atténuation – c’est-à-dire des efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre permettant de contenir le réchauffement global à 2°C - et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques déjà existants. Ces efforts devront prendre en compte les besoins et capacités de chaque pays. Enfin, l’accord doit entrer en vigueur à partir de 2020 et devra être durable pour permettre une transformation à long terme. "
Loin de nous désintéresser de cette rencontre mondiale à Paris, nous pouvons, pour le moins, porter les décideurs dans nos prières afin que les résolutions ne restent pas lettres mortes.