« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)
Dieu ne veut pas être aimé seul !
Il était sorti des écoles. Il connaissait la Loi et ses 613 articles. Autour de lui on avait souvent discuté pour hiérarchiser tous ces préceptes. Il s'approche de ce Jésus qui donne souvent des réponses fraîches et inattendues.
La question est simple, directe :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus ne se contente pas d'en désigner un. Il en énonce deux.
Le premier vient du livre du Deutéronome et tient en une formule qui faisait partie de la prière quotidienne des Juifs :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur... » ( Dt 6 ).
Le second provient aussi d'un livre de la Bible :
« Tu aimeras le prochain comme toi-même » ( Lv 19 ).
Jésus ne veut pas les séparer. Il va dilater l'interrogation. La réponse semble écartelée.
Ce qui fait l'unité vivante des deux formules, c'est: « Tu aimeras... » car il n'y a pas deux amours.
Le scribe félicite Jésus et constate que sa parole est dans le droit fil des prophètes :
« Cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices ».
Jésus est l'héritier vivant de la Loi et des Prophètes. Avec lui, beaucoup de questions ne se posent plus.
Reste à avancer, à dépasser les débats immobiles, à chercher sans cesse à aimer.
« Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu ».
Mais il faut toujours aller dans cette direction infinie, aimer est toujours au présent, le chemin de Dieu et du prochain nous invite à presser le pas.
( Gérard BESSIERE )