« On ne veut pas le baptiser,

   il choisira plus tard quand il sera grand ! »

Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase autour de vous !

On a parfois un peu de peine à répondre à ces personnes… Habituellement, quand j’entends cette phrase, je leur dis :

« Surtout, ne lui apprenez pas le français ou le basque. Il choisira plus tard, quand il sera grand, la langue qu’il veut parler. »

Et là, il y a souvent un grand silence.

La religion, c’est la langue de l’Esprit et du cœur.

Ce serait vraiment trop bête d’en apprendre une, n’est-ce pas ?

     Et de transmettre celle qu’on connaît, notre langue maternelle de l’Esprit.

Il ne viendrait pas à l’idée d’une maman de ne pas apprendre à son enfant à dire « je t’aime » dans sa langue maternelle.

Comment se fait-il alors qu’il ne vienne pas à l’idée de ces parents-là, d’apprendre à leurs enfants comment Dieu dit « je t’aime », dans sa langue à lui ?

Chaque enfant naît et grandit avec l’ambiance où il est né. Il grandit au sein d'une famille qui, sans que l’enfant le demande, lui communique les grandes valeurs de la vie.

Il y a tellement de choses que la vie donne aux enfants sans qu'ils les aient demandées. Ils ne peuvent pas choisir leurs parents, ni leur ambiance, ni leur langue, ni leur culture. 

Mais tout cela ne constitue pas une limite ; c'est quelque chose de très naturel.

Or, la foi chrétienne d'une famille est sans doute le meilleur don reçu de Dieu.

Le baptême est le plus beau cadeau à faire à un être humain. Baptiser son enfant, c’est lui dire  « je t’aime » de la part de Dieu ; c’est lui apprendre la langue que Dieu parle.

Quoi de plus normal que les parents souhaitent communiquer ce cadeau à leurs enfants ?

Pourquoi, alors, priver les enfants de ce bien ?

Car un enfant qui, durant les premières années de sa vie, n’aurait reçu aucune éduction dans la foi de ses parents, serait tellement désorienté qu'il trouverait difficilement le chemin pour croître et avancer, dans une véritable liberté, vers une décision personnelle.

En demandant le baptême pour son enfant, les parents et parrain/marraine s’engagent à lui transmettre le message de Jésus,  et non à entraver sa liberté (qu’il pourra exercer plus tard en toute connaissance de cause). 

P. Rémi GALVAN