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La Paroisse
Réflexion pour le 6e dimanche du temps de l'Eglise - C
Réflexion pour le 6e dimanche du temps de l'Eglise - C

| P. Rémi Galvan 355 mots

Réflexion pour le 6e dimanche du temps de l'Eglise - C

A l'écoute de la Parole
A l'écoute de la Parole ©
A l'écoute de la Parole

A l’Écoute de la Parole 

  

Que de différences entre les Béatitudes version Matthieu et version Luc !

Il y a manifestement deux traditions. Ainsi, Matthieu donne neuf Béatitudes, Luc seulement quatre. 

Une différence est particulièrement frappante. Matthieu nous dit que « Jésus gravit la montagne… »

Chez Luc, « Jésus descendit de la montagne… » 

Contradiction ?  Oui, mais en apparence seulement.

 

Les deux récits sont peut-être plus complémentaires qu’il n’y paraît de prime abord. Pour écouter les Béatitudes en Matthieu, il faut gravir la montagne, donc s’élever, monter vers Dieu.

Cela suggère que pour vivre selon l’esprit de l’Evangile, il ne faut pas nous laisser enfermer dans nos étroites limites terre-à-terre. Il faut monter, respirer un air plus pur, plus transparent. Cela, certes, demande un effort, car il s’agit de laisser l’Eprit Saint venir souffler en nous l’air de Dieu.

 

Il faut de l’effort, comme pour gravir une montagne, il faut de l’entraînement, de l’endurance, de la patience et aussi du silence, de l’attention intérieure. Mais cela ne veut pas dire que nous devons nous désintéresser de cette vie très concrète, celle, ordinaire, de tous les jours.

 

L’Evangile n’est pas une drogue qui nous ferait miroiter un monde désincarné.

Il n’est pas un « baume tranquille » qui calmerait passagèrement nos douleurs et nos angoisses en nous promettant un avenir radieux après la mort, mais qui ne changerait rien à notre vie de tous les jours. Jésus veut nous rejoindre «  dans la plaine » de nos vies bien réelles, dans notre « épaisseur humaine ».

 

« Heureux, vous les pauvres,… vous qui avez faim maintenant,… vous qui pleurez maintenant… »

Jésus ne nous demande pas de nous évader de notre ici et maintenant. Comme pour conforter cette lecture, Luc ajoute des « malédictions ».

Attention ! Jésus ne maudit pas les riches, les repus… il les déclare  « malheureux ».

Maudire quelqu’un et dévoiler le malheur de quelqu’un, ce n’est pas la même attitude !

Pour Lui, les riches, les violents, les injustes, ne vivent qu’en fonction d’eux-mêmes et se laissent enfermer, étouffer. Ils oublient de sortir d’eux-mêmes, de monter sur la montagne pour respirer l’air de Dieu.

Décidément, Matthieu et Luc sont complémentaires !                                         

                                                                                                                                                                  P. Rémi GALVAN

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