Toute première rencontre de Léa et Angela avec leur famille équatorienne
Rencontre avec des sinistrés du tremblement de terre
" C'est avec inquiétude et exitation que mes filles et moi-même avons entrepris ce grand et long voyage car cela fait plus de huit ans que je n'étais pas retournée en Equateur, mon pays d'origine, et que Léa, 7 ans et Angéla, 5 ans, n'ont jamais vu leur famille maternelle (si ce n'est par internet).
Nous sommes parties en bus jusqu'à Madrid où nous avons pris l'avion pour Miami puis de là, un autre avion pour Guayaquil, ville où je suis née et où vit ma famille. Treize heures de voyage sans compter les escales, ce qui fait en réalité un jour entier (24h) de voyage. Mais la joie de revoir ma famille et mes amies, pour moi, et celle de faire leur connaissance, pour mes filles, nous fait oublier toute fatigue !
Nous arrivons le 13 juin à minuit à l'aéroport José Joaquín de Olmedo de Guayaquil. Mes parents et ma soeur nous attendent les bras grand ouverts et avec un sourrire magnifique ! Léa et Angela courent se jeter dans leur bras et j'en fait de même alors que je pleure de bonheur depuis que je les ai aperçus !.... Nous n'en finissons plus de nous embrasser et ni de pleurer de joie. C'est un moment exceptionnel où le coeur saute d'émotion !
Mes parents nous ont préparé une belle et grande chambre ; à cause du décalage horaire, je n'ai senti un petit rayon de soleil sur le visage qu'à midi, le lendemain ! Mes filles continuent de dormir. Je trouve ma mère en cuisine qui me dit : "Buenos dias hija querida ! pourquoi te lèves-tu déjà ? - après ce long voyage, reposes-toi encore !" - Je la prends dans mes bras et je l'embrasse longtemps : "Je suis trop heureuse d'être avec toi, je ne veux pas perdre de temps à dormir !" - Et nous pleurons encore toutes les deux !
Nous avons plein de choses à faire !
Mais en premier, nous sommes allées remercier Dieu, dans une église, pour notre arrivée en Equateur. Nous avons visité mes oncles, frères de mon père. J'ai présenté mes filles aux religieuses de la communauté Saint Pierre Claver, à Daule (ville à 45 mn de Guayaquil) qui , malgrè la distance qui nous sépare, sont toujours mes amies.
Nous sommes allées, nous recueillir au sanctuaire de Sainte Narcisse de Jésus Martillo Moran, sainte très aimée en Equateur et pour laquelle mon papa (coïncidence, nous portons aussi le nom de Moran !) a une grande dévotion.
Dès le premier week-end, avec mon père et ma soeur, nous avons accompli une mission qui me tenait à coeur et à laquelle ont participé mes amies de France de "La prière des mères" ainsi que d'autres paroissiennes.
Avec l'argent récolté, nous avons acheté des produits de première nécessité pour les porter à des sinistrés du grand tremblement de terre. Laissant les quatre enfants à ma mère par sécurité, nous nous sommes rendus dans la province de Manabi, très atteinte par le séisme. Après 4 heures de voiture, nous sommes arrivés à Portoviejo où nombre de familles sont toujours sans maison et "vivent" sous des tentes, dans un grand dénuement. J'avais aussi amené de France des vêtements auxquels se sont ajoutés des dons équatoriens. Cela a été un moment très fort !
Pusi nous avons continué nos vacances. Ma soeur nous a fait visité la belle ville de Guayaquil qui s'est beaucoup agrandie et modernisée en huit ans !
Les quatre enfants ont beaucoup aimé visiter un très beau parc animalier ; nous avons passé un week-end à la plage de Salinas sur l'océan Pacifique ; nous avons rencontré tous les membres de la famille qui nous ont reçues comme des reines ! - J'ai une soeur aînée, Sally, qui vit à New York, la seule que nous n'avons pas pu embrasser.
Mais en même temps que tout cela, nous étions tous les jours connectées avec Christophe, mon époux et papa de Léa et Angela, resté travailler en France !
De loin et en famille, nous soutenions la France lors de l'Euro !
Pour finir nos vacances, nous avons fait une excursion très réputée et touristique : "La narriz del Diablo", montagne en forme de nez et où périrent un grand nombre d'ouvriers pour la construction d'une voie ferrée, la plus extraordinaire du monde !
Après un voyage de 4 heures en bus, nous avons pris le train panoramique à Alausi pour un voyage magnifique et très impressionnant en pleine Cordilière des Andes !
Vient le moment de faire les valises pour le retour en France ! Pour les au revoirs, mon cousin, dans la famille de mon père, nous reçoit pour une belle fête familiale autour d'un très bon barbecue !
Mes filles, tout comme moi, avons le coeur gros en pensant à la séparation ; cela va être très dur !
Nous nous embrassons beaucoup les uns, les autres en espérant pouvoir renouveller, dans un temps pas trop lointain et avec l'aide et la miséricorde de Dieu, cette magnifique expérience vécue en tant que fille, épouse liée en pensée avec Christophe et mère. Je garderais toujours dans mon coeur tous ces précieux moments de bonheur vécus avec mes filles pendant un mois.
Merci à Dieu et à notre Seigneur Jésus, merci à ma famille équatorrienne qui nous a fait vivre le meilleur de la vie, c'est à dire l'amour et l'unité !
J'espère que toutes les personnes qui, comme moi, vivent loin de leur famille, pourront aussi les revoir dans leur pays d'origne car c'est un grand trésor que de retrouver ses racines.
Merci mon Dieu !... merci mon bel Equateur ! "
Everling Duval