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La Paroisse
Hommage à Catherine BERNARD, Cathy pour sa famille et ses amis
Hommage à Catherine BERNARD, Cathy pour sa famille et ses amis

| ND de la Bidassoa 2594 mots

Hommage à Catherine BERNARD, Cathy pour sa famille et ses amis

Lever de soleil depuis Tibériade - wikipedia - LMorland

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Les osèques de Cathy ont été célébrées, jeudi 22 juillet, en l'église Saint Vincent dans un beau recueillement de prière, de chants animés par la Communauté de l'Emmanuel et de communion eucharistique comme fraternelle.

L'inhumation dans la tombe familiale a été précédée d'un temps d'hommage écrit par ses petits enfants, comme un "baume" sur leur chagrin :

 

A grand-maman

 

Instrument Il changeait la vie - JJ Goldman.mp3 ©

Elle changeait la vie 

C'était une grand-mère, un peu particulière 

Dans une petite maison juste à côté d'la mer 

Elle faisait des prières si jolies, si légères 

Que nos vies semblaient 

un peu moins lourdes à porter

 

Elle y mettait du temps, du talent et du cœur 

Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures 

Et loin des beaux discours, des grandes théories 

À son chap'let chaque jour, on pouvait

dire de Cathy … Elle changeait la vie 

 

C'était un professeur, un simple professeur 

Qui pensait que savoir était un grand trésor 

Que tous les moins que rien, n’avaient pour s’en sortir

Que l’école et le Christ,

l’amour et le sourire

 

C’était une belle épouse, le cœur rempli d’amour

Pour l’amour de sa vie, le père de ses enfants

Unis dans la prière, et dans le quotidien, 

Affrontant les soucis,

disant « merci Seigneur »

 

C'était une p'tite maman,

rien qu'une p'tite grand-maman 

Pleine d'amour et rêveuse, un cœur rempli en somme 

Ne cessant de prier, pour tous les autres hommes 

Un esprit de famille au-delà de la norme

 

Elle y mit tant de temps, d'amour et de bonheur 

Les chéries de sa vie, les grandeurs de son cœur 

Et loin des beaux discours, des grandes théories 

Inspiré jour après jour par Marie et Jésus Christ … 

Elle changeait la vie 

par

Michaël, Maëva, Sigrid, Louis, Jérémie, 

Pierre, Solenn, Caroline, Lukas, Viktor, 

Pauline, Delphine, Emilie

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Prière au cimetière :

Après un départ pour la famille « d’en haut »

« Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme. Une part d’elle va dans l’invisible.  

On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence secrète (discrète). On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’Esprit ce qui se localisait dans la chair. 

Que de liens elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe, si nous le voulons bien… […]

Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes. 

Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Père (Dieu) mystérieux. 

Il devient familier : c’est la « maison de famille », la maison en son étage supérieur, si je puis dire et du haut en bas, Le souvenir, les secours, les appels se répondent. »

Prière du Père Dominicain Antonin Sertillanges (1863-1948) pour les familles en deuil.

 

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Témoignage de la Communauté de l'Emmanuel

 

Chère Cathie, notre chère sœur en Christ,

Dans les années deux-mille, quand avec Sven vous êtes arrivés pour vivre au Pays Basque, vous n’étiez que quatre de la communauté de l’Emmanuel sur la côte basque. Alors, avec Jean et Marie-Pierre vous avez prié avec ferveur pour que le Seigneur envoie d’autres frères et sœurs de communauté.

Aujourd’hui, par votre prière nous voilà plus d’une vingtaine. Merci infiniment.

Cette communauté vous vous y êtes appuyés fortement, et vous l’avez faite grandir par votre rayonnement.

Personnellement, j’ai été touché par ton accueil et celui de Sven toujours si chaleureux, affectueux et simple. Ton tempérament de feu et de battante, s’alliait parfaitement avec la grande douceur de Sven, avec lequel tu es plus que jamais profondément unie.

En réponse, aux messages que nous envoyons régulièrement ces derniers mois aux membres de la communauté de l'Emmanuel de notre secteur, tu nous as laissé fidèlement, et même ce 10 juillet, des mots toujours remplis de gentillesse et d'affection.

J’ai été touché Cathie par ta capacité à être une véritable éponge de la grâce. Quand nous partagions en maisonnée de la Parole de Dieu, tu étais très à l’écoute des partages de chacun et tu te laissais toucher. Combien de fois, n’as-tu pas partagé ensuite t’être nourrie du partage de l’un ou de l’autre pour avancer vers le Christ. C’était pour moi un signe de grande humilité et de grande écoute de l’Esprit Saint.

Cathie, tu avais aussi beaucoup de compassion. Tu te laissais émouvoir par les situations des uns et des autres. Quand nous te confiions une intention de prière, tu la portais avec une grande fidélité auprès du Seigneur, et des mois après tu prenais des nouvelles et nous savions que tu continuais à prier pour cela.

Tu avais une grande capacité à t’émerveiller, en particulier de la bonté de Dieu. De ta bouche, combien de fois n’avons-nous pas entendu les mots : « C’est extraordinaire, c’est merveilleux ! » Cela révélait une âme remplie de gratitude et de grâces, une âme d’enfant dans laquelle le Ciel déjà se plaisait à habiter.

Dans le quotidien, tu manifestais une joyeuse confiance en Dieu.

Avec Sven, nous vous avons vu traverser de grandes épreuves qui parfois vous accablaient. Vous avez beaucoup souffert en particulier pour vos enfants, mais aussi de soucis de santé. Tout cela pourtant, vous l'avez vécu avec le regard de la foi et de l’espérance, en vous cramponnant à une vie de prière personnelle soutenue. En couple, vous avez prié le chapelet quotidiennement. Vous avez eu une grande fidélité à l’eucharistie même en semaine, par laquelle le Christ vous a donné la force de traverser tous les combats. Quand l’épreuve a été trop lourde, vous avez offert des messes, et vous avez vu de grandes grâces de Dieu s’accomplir devant vos yeux.

Cathie, dans la communauté de l'Emmanuel, tu as été notre enseignante. Toi la professeure de français, tu avais un don pour nous parler de la Parole de Dieu avec simplicité, clarté et foi.

Avec Sven, tout au long de cette année, vous avez partagé à plusieurs reprises dans votre maisonnée une phrase et une prière qui vous touchaient particulièrement et que vous répétiez :

« Rien qu’aujourd’hui, je croirais fermement, même si les circonstances prouvent le contraire, que la providence de Dieu s’occupe de moi comme si rien d’autre n’existait au monde. »

Et la prière :

« Qu’à cette heure, comme à toute heure, que Jésus soit dans mon cœur, qu’il y vive, qu’il y règne, jusqu’à mon heure dernière. »

Au mois de mai dernier, la veille de la Pentecôte, tu as été la première pour qui nous avons prié afin que tu reçoives l’Esprit Saint en abondance. Nous ne le savions pas alors, mais mystérieusement l'Esprit Saint t'a été donnée ce jour-là par la prière de tes frères et sœurs de communauté pour te préparer à la Pâques que tu vis aujourd’hui.

Ces jours-ci, je suis venu au funérarium, pour prier pour toi, pour ton cher mari et pour toute ta famille. Alors que je priais, j’ai eu le sentiment profond que tu priais avec moi. Tu priais au côté de la Vierge Marie en contemplant réellement Jésus dans chacune des stations du chemin de croix, et chacun des mystères du chapelet que j’égrenais.

Chère Cathie veille sur Sven, sur ta famille, et sur nous tous. Par ta prière, obtiens nous d’être affermis dans la sainteté pour que nous soyons fidèles comme toi, jusqu’au bout, à Celui qui s'est fait par amour pour nous l'Emmanuel, Dieu avec nous, pour nous sauver.                         

(Lu par Xavier et rédigé avec l’aide de Frédérique)

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Homélie de l'abbé Jean-Marc Lavigne

 

Heureux sommes-nous d’avoir connu Cathy car notre vie en a été transformée.

 

            Cette béatitude que j’ose ajouter à celles du Christ, nous pouvons tous ici la faire nôtre tant Cathy était rayonnante et sa lumière intérieure nous faisait du bien.

             Oui Heureux sommes-nous d’avoir connu Cathy car notre vie en a été transformée.

 

      Elle a toujours suivi les pas du Christ dont Simon Pierre disait (dans les Actes des Apôtres) : « Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien. »

 

            N’est-ce pas ce que Cathy opérait au milieu de nous : la présence de Jésus qui fait du bien ; car elle avait reçu l’onction d’Esprit Saint à son baptême et à sa confirmation ; et jamais elle n’a oublié de répandre autour d’elle la bonne odeur du Christ.

 

         Pour autant, Cathy ne s’imposait pas, ne se détachait pas du lot (pourrait-on dire) mais rayonnait en toute simplicité et humilité, sans ostentation, mais tout naturellement et avec un beau sourire !

 

            = Elle faisait le bien par sa manière d’aimer. Et d’abord d’aimer son cher Sven, l’homme de sa vie : la tendresse qui les animait était belle à voir et devenait un beau message, un vrai témoignage de l’amour en couple pour nous tous. Et même de la fidélité à nos engagements par amour, nous les prêtres.

          Pour autant, jamais ni Cathy ni Sven n’excluait qui que ce soit dans sa manière de vivre et d’aimer.

 

           = Son amour était également sans borne pour sa chacune et chacun de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. « Chacun sa route, chacun son chemin, chacun son rêve chacun son destin » chantait Tonton David… « et chacun respecté, accompagné, encouragé… sans aucun jugement » chantait la vie de Cathy. Chacune et chacun de vous était bien présent dans le cœur et la prière de Cathy et de Sven.

 

          = Amour donné et reçu également au sein de la Communauté de l’Emmanuel, qui fut pour Cathy et Sven le lieu privilégié et régulier pour se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint par la louange, le partage de la parole de Dieu et l’intercession. Puis le témoignage arrivé chez soi. Dans chacune des maisonnées on appréciait et admirait leur façon d’être.

 

           = Amour manifesté aussi dans la vie paroissiale où Cathy et Sven étaient fidèles à l’Eucharistie en semaine et le dimanche, au sacrement de réconciliation, à l’Adoration du Saint-Sacrement, à la prière des Laudes ; mais aussi aux sollicitations diverses selon les appels du Seigneur à notre Paroisse (cela bien sûr quand ils étaient à la force de l’âge). Maintenant, ils nous portaient tous dans leur prière et nous manifestaient beaucoup de bienveillance et de soutien. Et au-delà de la paroisse vers le diocèse en prenant part à un numéro de téléphone dédié à l’écoute et à la prière, depuis l’évêché.

 

          Alors, on comprend pourquoi Cathy avait choisi pour ses obsèques cette belle lettre de Saint Paul aux Corinthiens ; que nous appelons l’hymne à la charité ; mais qu’elle avait baptisée l’hymne à la joie ! Rien d’étonnant en cela tant pour elle aimer c’était vivre la joie ; et la joie c’était d’aimer.

 

           Alors Cathy nous transmet ce message de Saint Paul, pour que nous le vivions à sa suite : « Si je n’ai pas la charité… s’il me manque l’amour, je ne suis rien… l’amour prend patience ; l’amour rend service ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout ; il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. »

 

C’est en vivant la charité et l’amour de cette façon que nous avons la vraie joie. A la suite de Cathy, que notre vie soit une hymne à la charité, une hymne à la joie.

 

          De cette joie Jésus nous a donné la profondeur dans les Béatitudes, en Saint Matthieu, (choisies toujours par Cathy). 9 fois le mot Heureux en début de 9 définitions du bonheur ; et la finale Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse.

              Ici Jésus ne décrit pas le bonheur comme en rêve le monde.

Nous sommes bienheureux parce que sommes tendus vers le Royaume de Dieu ; mais aussi parce que nous sommes artisans de ce Royaume, chacun à notre manière. Nous faisons avancer le Royaume de Dieu sur la terre, un Royaume où la pauvreté est une richesse. Être ces artisans est une lourde tâche, une belle tâche qui déjà transforme, bonifie le monde ; pas de lamentations donc mais de l’émerveillement et de la reconnaissance. Cathy savait penser et agir ainsi.

 

Je retiens 4 béatitudes :

 

Heureux les pauvres de cœur, pour commencer. Ils sont bienheureux.

Ils sont comme des mendiants. A chaque instant ils implorent le pain de l’Esprit.

Ils l’implorent pour eux-mêmes, car ils savent qu’ils en manquent, et qu’ils ne peuvent rien faire sans Lui, mais ils l’implorent aussi pour autrui.

Merci à vous les pauvres de cœurs, parmi lesquels notre amie Cathy, qui par vos prières de mendiants faites descendre une pluie de grâce sur tous les humains !

 

Heureux ceux qui pleurent, ceux-là aussi font avancer le Royaume.

Il y a là un mystère. La souffrance de mon frère n’est pas un bien en soi, mais Dieu peut en faire un bien.

Car il peut faire naître en moi la compassion. Le souffrant ne mesure pas le trésor qu’il me donne, ni comment mon cœur de pierre devient cœur de chair auprès de lui.

Merci aux affligés que rencontrait Cathy, eux qui font jaillir sans le savoir et avec l’aide de Dieu l’esprit de compassion dans le monde !

 

Heureux les doux. Dans un monde où c’est souvent par la violence que l’on hérite des biens de la terre, comment garder la douceur en toute circonstance ?

Pourtant nous savons que douceur et bienveillance à l’égard de nos proches n’est pas incompatible avec rigueur et exigence.

En définitive, n’est-ce pas cette douceur qui les fait grandir ?

Merci à vous les doux, merci à la douceur de Cathy, vous portez le visage de celui qui a désamorcé l’engrenage de la violence : Jésus Christ.

 

Heureux les miséricordieux, ceux qui pardonnent.

Le non-pardon est l’obstacle majeur du Royaume. Il bloque tous les accès, y compris l’accès au Père des miséricordes. Chaque pardon donné est une victoire pour le Royaume.

Sans vous les miséricordieux, sans votre sens du pardon Cathy, la porte du cœur resterait verrouillée. Sans vous l’amour du plus grand nombre se refroidirait !

 

            Et la béatitude qui accompagne en ce moment Cathy devant Dieu est celle-ci : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu ! »

 

            Alléluia, Cathy au cœur pur voit Dieu.

            Il lui donne la joie, l’amour et la paix pour l’éternité !

 

            Alléluia, Cathy au cœur pur veillera encore sur nous depuis le Ciel.

            Elle nous aidera à aimer dans la joie.

 

Alléluia, Cathy au cœur pur portera devant Dieu notre paroisse et sa commmunauté qui ont été ses deux poumons spirituels et qu’elle veillera à faire respirer au grand vent de l’Esprit Saint.

 

Dans la puissance de l’Esprit, Christ est ressuscité des morts.
Alléluia !
Dans la puissance de l’Esprit, Christ nous délivre de la mort.
Alléluia !

Réveille-toi, ô toi qui dors ! Relève-toi d’entre les morts !
Dans le souffle de son Esprit, Jésus vient te donner sa vie.
Alléluia !
Que brille sur toi sa lumière, et la flamme de son regard.
Il est ressuscité pour toi, pour que tu sois fils de lumière.

Mort, où est-elle ta victoire ? Mort, où s’exerce ton pouvoir ?
L’Esprit de Dieu souffle où il veut ! L’Esprit de Dieu nous fait revivre.
Alléluia !
Le péché venu par Adam est vaincu par l’Emmanuel.
Chantons le Christ vainqueur du mal,

nouvel Adam, Sauveur du monde !

                                                                                               Amen

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