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La Paroisse
Homélie du 4ème dimanche de Carême
Homélie du 4ème dimanche de Carême

| Jean-Marc Lavigne 806 mots

Homélie du 4ème dimanche de Carême

QUATRIEME DIMANCHE DE CAREME A

« Laetare »

 

            En premier lieu, chers amis, frères et sœurs, je vous dis en deux mots le sens de ce dimanche du LAETARE, un mot latin qui veut dire : réjouis-toi ; et qui est depuis longtemps lié à ce quatrième dimanche de Carême où les prêtres sont vêtus de rose, couleur moins dure que le violet ; c’est donc le dimanche de la joie, une pause de joie, une dose de joie au milieu du Carême.

            Donc cet introit commençant par le mot « Laetare » se traduit ainsi :

 

Réjouis-toi, Jérusalem,

Faites communauté vous qui l’aimez

Réjouissez-vous avec allégresse

Vous qui étiez dans la tristesse, exultez, soyez rassasiés aux mamelles de la consolation.

 

            Venons-en maintenant au texte d’aujourd’hui de ce jour ; il raconte beaucoup plus qu’un miracle.

 

Situons-le d’abord dans le corpus de l’évangile de St Jean : La rencontre de Jésus et de l’aveugle de naissance survient peu de temps après que le Seigneur ait dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marche pas dans la noirceur, et il a la lumière de la vie». (Jean 8, 12)

 

Le Christ-Lumière et qui offre la lumière a permis à l’aveugle de voir avec ses yeux mais surtout, il lui a donné une nouvelle vision de la vie et du monde.

 

L’aveugle incapable de distinguer la lumière et les couleurs est l’image de tout être humain désorienté, qui cherche à voir et à comprendre ; c’est aussi l’image de notre société qui marche à tâtons buttant sur tant d’obstacles au bonheur.

 

Nous sommes habitués à ne percevoir que l’extérieur des choses, l’aspect le plus superficiel. Notre culture affirme que les gens sont beaux en fonction de leur beauté physique, de leurs vêtements, de leurs belles maisons, de leur position sociale, de leurs grandes richesses, etc. Mais cela peut être un masque qui cache une réalité beaucoup plus angoissée et beaucoup plus banale.

 

Cet extérieur qui attire et qui est trompeur est déjà présent dans la Bible quand Samuel recherche un nouveau roi parmi les fils de Jessé. C’est notre première lecture : il est certain qu’extérieurement ces sept fils avaient fière allure, un bon casting pour choisir le roi parmi eux. Or Dieu ne fait pas ce choix et par Samuel il fait appeler le huitième fils, qui gardait le troupeau ; ce dernier était ordinaire, roux et avec de beaux yeux. Et Dieu de dire à Samuel « c’est lui, donne-lui l’onction ! Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »

 

Saint-Exupéry dans son livre « Le petit prince » disait : « On ne voit bien qu’avec le cœur ».

 

Nos messes du dimanche nous permettent de voir avec le cœur, de voir le monde à travers les yeux de Dieu.

 

Jésus nous invite à améliorer notre façon de voir les choses.

Il nous propose une nouvelle vision de la vie de famille, de notre relation avec les autres, de notre capacité de pardonner, de notre fragilité humaine, de la maladie et la mort. Il nous invite à voir tout cela avec les yeux de Dieu !

 

Cette nouvelle vision peut nous apporter la joie, la sérénité et la paix. Dieu est avec nous, il nous accompagne et nous offre une solution d’amour aux problèmes quotidiens.

Saint Paul ajoute (notre deuxième lecture) : « Autrefois vous étiez ténèbres ; maintenant dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière ; or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité. »

 

Chrétiens, ne pouvons pas nous contenter d’être illuminés par le Christ : nous devons aussi être des « témoins de la lumière ». (Jean 1,8)

 

Dans l’une des œuvres littéraire de Paul Claudel, Le Père humilié, la jeune fille aveugle disait à un chrétien : « Vous qui voyez, qu’avez-vous fait de la lumière? »

 

Redoutable question et redoutable reproche !

 

La foi ne se réduit pas à une série de croyances théoriques, de traditions et de coutumes. Elle est une nouvelle façon de voir le monde et de bien vivre sa vie.

 

            Le jour de notre baptême, on a donné à notre parrain un cierge allumé au Cierge Pascal et le prêtre a dit :

“C’est à vous, parents, parrains et marraines que cette lumière est confiée, veillez à l’entretenir pour que ce nouveau baptisé avance dans la vie en enfant de lumière.”

 

            Avancer dans la vie en enfant de lumière, c’est bien

être tout entier habillé, habité par le Christ rayonnant de sa vie de ressuscité ; être enfant de lumière, c’est se savoir frères et sœurs du Christ, fils et fille de Dieu… et avec toute personne être rayonnant de bonté, de  justice et de vérité.

        

Amen

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