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Paroles du curé
Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 904 mots

Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire

27ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE   B

 

          Il faut le dire et le redire : le mariage est beau et grand, la fidélité est un ferment de vie, une vie de couple et de famille qui marche bien est un cadeau pour la société tout entière et une belle façon de vivre sa vie de chrétien et de membre de l’Eglise par la grâce du sacrement de mariage.

 

          Bravo à vous qui vivez cela dans l’indissolubilité de l’amour ; qui vivez dans le mariage depuis longtemps ; ou qui ayant perdu votre être cher savez qu’il était l’unique de votre vie et vous l’unique de sa vie.

 

          Oui, cela est admirable surtout de nos jours…où la famille est blessée et blesse ses membres.

Comme beaucoup d’autres, vous avez su dépasser les embrouilles, redonner sa chance à votre conjoint, pardonner et repartir. Oui, vous êtes comme des phares dans la nuit du monde.

Oui, vous nous rappelez même que le Christ Jésus est cet époux qui ne cesse d’aimer l’Eglise et qui ne l’abandonnera jamais ; même si cette Eglise fait des faux pas, si nous faisons des faux pas. Et Dieu sait que l’actualité présente nous montre le péché de l’Eglise ; mais son époux Jésus, lui est fidèle, coûte que coûte et veut la séduire encore pour qu’elle pleure ses péchés et se purifie dans le pardon offert.

 

          Mais aussi et comme vous, je porte un souci particulier de tous les couples qui n’ont pas pu ou pas su durer… au départ ils étaient sincères, ils y croyaient, ils s’étaient dit oui pour toute la vie, amour toujours… et puis, vous le savez, il y a des échecs, l’homme, la femme restent faibles et fragiles.

On se sépare, on divorce…

 

          Certains ensuite restent seuls, d’autres, la plupart, refont leur vie… «Adultères » dit Jésus.

         

          Pour autant, un couple qui se recompose a aussi besoin de rencontrer une Eglise fraternelle, des prêtres qui les accueillent et les accompagnent, qui montrent que jamais l’amour de Dieu ne peut être supprimé pour personne, pour personne.

 

          Le Christ ne cesse de pardonner à tous ceux qu’il rencontre ; il ne les enferme pas à double tour dans leurs échecs, leur faux pas, leurs péchés, il les relève tous : « Lève-toi et marche tes péchés sont pardonnés, ta foi t’a sauvé. »

 

          Car c’est là qu’est l’essentiel, la foi demeure souvent plus forte et réelle quand elle a été éprouvée par les échecs, par les regards accusateurs, par les incompréhensions des proches. Cette foi des divorcés remariés chrétiens est en perpétuelle croissance ; j’en suis persuadé et il y a là matière pour l’Eglise à réfléchir différemment et de façon plus ouverte.

 

          Il faudra alors mettre Dieu au cœur du couple de façon deux fois plus forte qu’avant ; et cela sera la preuve que cette nouvelle union sera prise vraiment au sérieux.

 

          Nous devons ensemble et soutenir les couples qui vivent leur belle vocation sans rupture dans le sacrement de mariage… et soutenir de façon aussi forte les autres couples dont je viens de parler.

 

          Pourtant demeure autant dans le premier testament avec Moïse que dans les propos de Jésus : « Ce que Dieu a uni que l’homme ne le sépare pas. »

 

          Pour que l’homme ne sépare ce que Dieu a uni il faut que notre société arrête le cheval fou de la quantité et de la technique et redécouvre le « pas à pas » modéré de la qualité et de l’humain.

 

          Jésus parle aussi des enfants dans la deuxième partie de la page d’Evangile de ce jour : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. »

 

L’enfant devant Jésus… Comment ne pas penser ici à l’actualité de la libéralisation de la PMA et de la recherche sur l’embryon humain. Ces deux points se rejoignent. Ceux qui sont sans-voix demeurent sans voix.

Et on crée des enfants sans père.

          De fait, l’embryon n’est pas protégé par la loi ; la France refuse de statuer sur l’embryon.

Les évêques français ont fait un texte « La dignité de la procréation » rappelant que l’Eglise a mission de protéger les plus faibles.  

Il s’agit pour l’Église de prendre la parole sur l’un des sujets les plus sensibles de la révision des lois de bioéthique, tout en s’imposant comme une interlocutrice solide pour les responsables politiques. D’où le choix d’un texte en grande partie technique et faisant de très nombreuses références à des travaux récents, comme ceux du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ou du Conseil d’État. 

À travers ce texte, les évêques affirment qu’il s’agit de reconnaître la souffrance des couples de femmes ou des femmes célibataires, certes… mais tout en affirmant que l’enfant reste un don de Dieu et qu’il n’est pas un dû.

          Seigneur,

Tu nous connais plus que nous-mêmes.
Nous remettons au creux de tes mains créatrices tous les couples d’aujourd’hui.

Comme le potier qui modèle la terre, tu te passionnes davantage pour ce qui se construit et se reconstruit

que pour ce qui est produit fini.

Ainsi sois proche de nos vies et de nos familles qui sont toujours en devenir.

Que nos familles te laissent entrer sous leur toit et qu’elles découvrent ta Parole douce et exigeante à la fois.

Amen

 

 

                                                 

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