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La Paroisse
Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire

| Abbé Maxime EDOH, vicaire 670 mots

Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire

Homélie du dimanche 05 sept 2021,

23è dim Année B .

 

Après une écoute attentive des  textes liturgiques de ce 23è dimanche Année B, le thème de méditation que je voudrais nous suggérer est le suivant : l’Immensité de la Miséricorde de Dieu.

En effet, quand l’homme cherche à appréhender les œuvres du Seigneur, il éprouve des difficultés à apprécier  à sa juste valeur jusqu’où va la miséricorde de Dieu. Tout ceci pour nous dire que la miséricorde du Seigneur accompagne tout homme, elle  s‘étend à tous les peuples et couvre toutes les nations.

Nous parlons de la Miséricorde du Seigneur, mais chose étonnante, dans la première lecture, le prophète Isaïe nous présente le visage d’un Dieu vengeur et revanchard. Il nous le raconte en des termes que voici : Dites aux gens qui s’affolent : ‘’Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vient, la revanche de Dieu.’’

Si de nos jours ,le terme vengeance ou revanche évoque des images sombres, décrit des situations horribles qui renvoient à la révolte, au réplique, à la répression, au règlement de compte et même à la guerre, au temps du prophète  Isaïe, il exprime la Miséricorde de Dieu, sa bonté, sa bienveillance et son œuvre de salut dans la vie de tout homme. Car, dit le prophète, ‘’votre Dieu vient, Il vient Lui-même et va vous sauver’’.

Et ce qui est plus rassurant dans ce texte, c’est que cette miséricorde qu’annonce l’homme de Dieu est même assortie de diverses promesses : promesse de guérison, promesse de joie, promesse de libération : ‘’ Alors se dessilleront les yeux des aveugles et s’ouvriront les oreilles des sourds ; le boiteux bondira comme un cerf et le muet criera de joie.’’

Au moment où le prophète Isaïe annonçait  cette libération de la part du Seigneur, ce fut une joie pour le peuple car celui-ci croupissait  en ce moment sous le joug du roi Nabuchodonosor, le monarque de Babylone.

 Et cette annonce fait écho à l’allégresse du psalmiste lorsqu’il dit : ‘’ Le Seigneur garde sa fidélité, il fait justice aux opprimés, aux affamés, il donne le pain, le Seigneur délie les enchaînés.’’

Dans la deuxième lecture extraite de la première épitre de saint Jacques, nous faisons également l’expérience d’un Dieu impartial qui ne fait pas de différence entre les hommes ; par contre Il les accepte tels qu’ils sont ;  riches ou pauvres, esclave ou homme libres, Il leur manifeste son amour et sa miséricorde.

Dans l’évangile, Jésus s’inscrit dans la même dynamique en guérissant les malades de diverses provenances ; peu importe qu’ils soient païens ou juifs.

Evidemment, Jésus quitte Tyr, passe par Sidon, prend la direction de la mer de Galilée et va en plein territoire du décapole. A cet endroit, les gens le supplient d’imposer les mains à un sourd-muet. Ils lui demandent simplement de lui imposer les mains, mais surprise, Jésus va au-delà de la demande en mettant les doigts dans l’oreille du malade et en lui touchant la langue avec sa salive.

Jésus touche la langue du sourd-muet avec sa salive. Ce geste que Jésus fait, est bien étrange et heurte notre sens de l’hygiène.

En agissant ainsi, Jésus se conforme aux usages de la médecine de son temps à savoir : le contact physique sur la partie malade et l’application de la salive, source de vie.

Enfin Jésus lève les yeux vers le ciel, soupire et dit :‘’Effata’’, c’est-à-dire, ‘’ouvre-toi’. Cela pour  signifier clairement que la véritable guérison vient  de Dieu, et  c’est vers lui qu’il convient de lever les yeux.

‘’Effata’’ , cette évocation est aussi prononcée par le prêtre lors de la célébration du baptême, pour nous rappeler que nous avons tous besoin d’être guéris de notre surdité et de notre mutisme pour écouter la parole de Dieu et proclamer ses merveilles. Nous avons besoin d’être touchés et guéris de l’indifférence qui isole et du manque de communion. Nous avons besoin d’être guéris de notre incapacité à comprendre et à pénétrer les desseins de Dieu.

‘’Effata’’, c’est pour nous aussi que résonne cette parole aujourd’hui, Amen.

      

 

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"Ouvre-toi !" ©
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