TREIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B
Imaginez quel bonheur, quelle joie, ont dû ressentir cette femme guérie et ce père de famille si inquiet pour sa fille.
Ils y ont cru, ils ont cru dans la toute-puissance de vie de Dieu, manifestée en Jésus.
Quoique l’un comme l’autre n’avait pas d’assurance, de certitude.... Ils font confiance. !
Ils n’ont rien à perdre et se laissent toucher par Jésus qui manifeste la puissance de vie de Dieu.
L’un et l’autre sont dans l’épreuve :
= Elle, qui perdait son sang, ayant mis toute son énergie, son argent pendant des années, pour se soigner, pour guérir sans résultat... c’était même pire !
Lui, Jaïre, touché dans son cœur de père, baisse les bras quand les gens de sa maison lui annoncent la mort de sa fille…
Mais ils croient tous les deux !
La rencontre de Jésus, dans leur quête de vie et leur prière, les comble au-delà de leur espérance. L’action de Dieu n’est pas prévisible, mais elle est sûre. Jésus en témoigne dans ses actes. « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » « Ne crains pas, crois seulement. »
Jésus en témoignera aussi dans le don de sa vie... à travers sa mort, il la vaincra (cette mort) et la vie jaillira !
Il était pourtant dans l’angoisse lui aussi : rappelez-vous son agonie au jardin des oliviers… mais il est resté plein de confiance en l’amour du Père.
Ses disciples en seront les témoins, comme à la transfiguration, comme au matin de Pâques… ils le sont, déjà aujourd’hui dans cette foule (dont nous parle l’évangéliste saint Marc) ils sont témoins des faits et gestes de Jésus.
Jésus n’a pas aboli la mort, il l’a transformée, nous portant au-delà...dans la foi. « Crois seulement ! » C’est ce que nous dit Saint Paul : « Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. » Et quelle richesse ...c’est la vie donnée par Dieu, par amour ! Vie éternelle !
Nous sommes invités aujourd’hui à l’accueillir, à regarder au-delà des blessures de notre vie en portant notre regard sur Dieu, sur Jésus.
« Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ; ce qui naît dans le monde est porteur de vie... Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité. »
Voilà ce que nous dit la Sagesse de Dieu. Sagesse de Dieu ! Certes...mais folie pour les hommes. Et pourtant réalité de foi !
Voilà ce que le Christ Jésus fait pour ceux qui croient en lui...encore plus que ce qu’ils pensaient !
Voilà ce que le Christ fait dans le don de sa vie pour nous. Il est vivant ! Nous aussi… Nous aussi avec lui ! Il nous l’a promis, il le montre au cœur même de notre humanité blessée. « Crois seulement ! »
Et il est tellement proche qu’il touche le cœur de la femme qui lui dit sa souffrance et se met à genou...
Il touche aussi le cœur de Jaïre et la main de sa fille... et la relève !
Elles vivent toutes le deux !
= Il y a tant de choses, d’évènements dans nos vies qui nous mettent dans l’épreuve : Ouvrez les médias, journaux, télé, radio, internet...nous avons presque l’impression qu’il n’y a que çà… et nous sommes mis devant nos fragilités, nos pauvretés, nos faiblesses...
Inquiétudes aussi pour l’avenir de notre pays de France en plein tournant pour son avenir…
Mais la vie est là, donnée, si on veut et si on sait l’accueillir. Croyons-nous assez dans ce Dieu de vie qui nous aime ? Avons-nous cette foi profonde... ?
Une foi simple et timide comme celle de la femme. Une foi forte mais fragile comme celle de Jaïre.
Non pas pour demander à Dieu du bien-être seulement... mais surtout pour lui demander de nous faire vivre... et lui saura bien nous donner ce qui nous est bon.
Nous pourrons alors, avec nos frères et sœurs, avec l’auteur du psaume, lui chanter :
« Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse. Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie. Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! »
Ça donne envie de danser ! Puis avec la Vierge Marie de chanter : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, saint est son nom ! »
Voilà notre joie de chrétien qui nous fait dépasser souffrance, épreuves et doutes ; oui laissons-nous toucher par l’amour de Dieu ; ne cessons pas de goûter à la joie de l’Evangile. Amen
