Anna Rosa Gattorno, mère de famille et fondatrice des Filles de sainte Anne | ZENIT - Français
Une des grandes propagatrices de l’amour de sainte Anne est la bienheureuse italienne Anna Rosa Gattorno (1831-1900), mère de famille, veuve et fondatrice : une bienheureuse italienne qui vécut un moment à Marseille.
Chaque jour ses filles prient sainte Anne. Elle a communiqué son amour de sainte Anne à ses filles spirituelles, qui étaient environ 3 500 à sa mort, dans 368 maisons dans différents pays du monde.
Portant les stigmates invisibles de la Passion du Christ, elle avait une expérience spéciale d’union aux trois personnes de la Sainte Trinité, des entretiens filiaux avec sainte Anne et avec la Vierge Marie, saint François d’Assise et d’autres saints protecteurs de la congrégation. Elle était favorisée de dons spirituels dont les dons de guérison et de lecture dans les cœurs.
Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 9 avril 2000. Il disait d’elle dans son homélie :
« Ce sera du haut de la Croix que Jésus révélera au monde l’amour infini de Dieu pour l’humanité qui a besoin de salut. Attirée irrésistiblement par cet amour, Anna Rosa Gattorno transforma sa vie en une immolation permanente pour la conversion des pécheurs et la sanctification de tous les hommes. Être le « porte-parole » de Jésus, pour faire parvenir partout le message de l’amour qui sauve : voilà l’aspiration la plus profonde de son cœur ! »
Entièrement dévouée à la Providence et animée par un élan courageux de charité, la bienheureuse Anna Rosa Gattorno eut une unique intention, celle de servir Jésus dans les membres douloureux et blessés de son prochain, avec sensibilité et attention maternelle envers chaque souffrance humaine.
« Le témoignage de charité singulier laissé par la nouvelle bienheureuse, constitue encore aujourd’hui un encouragement stimulant pour ceux qui sont engagés dans l’Eglise à apporter, de façon plus spécifique, l’annonce de l’amour de Dieu qui guérit les blessures de chaque cœur et qui offre à tous la plénitude de la vie immortelle. »
Elle repose à Rome, en l’église Sainte-Anne de la rue Merulana.
Mariage et « conversion »
Anna Rosa est née à Gênes le 14 octobre 1831 dans une famille chrétienne de la haute bourgeoisie. À 21 ans, elle épouse Jeronimo Custo et part vivre à Marseille où son mari fait du commerce, mais des problèmes financiers imprévus les obligent à revenir à Gênes et, désormais, ils sont marqués par la pauvreté.
Là-dessus, sa fille Carlota est atteinte d’un mal qui la laisse sourde et muette, et les deux autres enfants sont traumatisés par les malheurs du père, lequel, d’ailleurs, meurt tuberculeux après 6 ans de mariage, à 31 ans, suivi bientôt par le petit dernier.
Cette accumulation d’événements dramatiques oriente Anna Rosa vers Jésus Crucifié qu’elle se met à aimer d’un amour encore plus fort. C’est ce qu’elle appelle sa « conversion ».
Désormais, tout en continuant à s’occuper de l’avenir de ses deux enfants, elle se laisse conduire intérieurement par Dieu.
Grâces mystiques et fondation
A partir de 1855, elle pratique la communion quotidienne, chose peu courante à l’époque. Sous la direction de son confesseur, elle prononce en privé, les vœux perpétuels de chasteté et d’obéissance en la solennité de l’Immaculée Conception (1858), puis, en tant que tertiaire franciscaine, celui de pauvreté (1861). En 1862, elle reçoit la grâce des stigmates cachés, spécialement ressentis le vendredi.
Pleine de sensibilité, elle a pour tout être qui souffre des attentions maternelles. Elle reçoit l’inspiration de fonder un nouvel institut : « Les Filles de Sainte Anne, Mère de Marie Immaculée ».
Le pape Pie IX la confirme dans sa mission de fondatrice. Elle prend l’habit religieux en1867, et en 1870, elle prononce ses vœux avec douze sœurs.