Ce 2 février étant un vendredi, beaucoup de fidèles ne pouvaient se joindre à notre petite assemblée néanmoins plus en nombre que d'autres années !... s'est réjoui, l'abbé Jean-Marc Lavigne, d'autant plus qu'une jeune famille était présente.
Célébration lumineuse qui commence par l'enflammement des cierges à l'entrée de l'église et la transmission de la lumière des uns aux autres
♫♫ " Ma Lumière et mon Salut,
c'est le Seigneur, Alléluia ! " ♫♫
" Frères et sœur bien-aimés,
il y a quarante jours, nous avons célébré dans la joie la Nativité du Seigneur. Voici maintenant arrivé le jour où Jésus fut présenté au Temple par Marie et Joseph : il se conformait ainsi à la loi de Seigneur, mais, en vérité, il venait à la rencontre du peuple des croyants.
En effet, le vieillard Simon et la prophétesse Anne étaient venus au Temple, sous l’impulsion de l’Esprit Saint ; éclairés par ce même Esprit, ils reconnurent leur Seigneur et l’annoncèrent à tous avec enthousiasme.
Il en va de même pour nous : rassemblés par l’Esprit Saint, avançons dans la maison de Dieu à la rencontre du Christ ; nous le trouverons, et nous le reconnaîtrons à la fraction du pain, en attendant sa venue dans la gloire. "
Bénédiction des cierges
" Dieu, source et origine de toute lumière, en ce jour tu as montré à Simon le Juste la Lumière qui se révèle aux nations ; nous te supplions humblement :
Bénis + et sanctifie ces cierges ; accueille les prières de ton peuple, qui s’est rassemblé pour les porter à la louange de ton Nom : qu’en avançant au droit chemin, nous parvenions à la lumière qui ne s’éteint jamais.
Par le Christ, notre Seigneur. Amen "
Aspertion de l'assemblée
♫♫ Procession ♫♫
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Homélie de l'abbé Jean-Marc
" C’est bien la joie de la rencontre qui transparaît dans l’évangile de ce jour, alors que Jésus est présenté au Temple par Marie et Joseph. Oui, joie de la rencontre.
Mes yeux ont vu le salut. Lumière pour éclairer les nations : ainsi prie Siméon, le juste religieux, l’homme aux aguets, l’homme qui voit enfin le sauveur… plus, qui le prend dans ses bras.
Que peut vouloir dire pour nous : prendre Jésus dans nos bras. Car cette proximité avec lui nous est donnée… lui Dieu parmi nous, lui notre lumière aujourd’hui.
Nous prenons Jésus dans nos bras quand poussés par l’Esprit de Dieu nous venons nous aussi au Temple, au Temple intérieur qu’est notre prière et là nous prenons dans nos mains le Livre de la Parole de Dieu : la Bible.
Parole parfois douce, parfois déroutante ; mais pour nous, c’est Dieu que nous accueillons et qui parle au cœur.
En prenant ainsi la Bible dans nos mains, nous ne prenons pas un livre « nous prenons vie » car à travers ce que nous lisons et méditons, c’est la Parole de Dieu qui crée et nous recrée sans cesse.
Nous prenons Jésus dans nos bras quand nous communions à son corps eucharistique. Prenez, mangez, prenez, buvez… nous dit-il. Oui, prendre le corps et le sang du Christ fait de nous de nouveaux Siméon ; comme lui, nous bénissons le Seigneur, nous lui rendons grâce : Eucharistie au cœur de nos vies.
Nous prenons Jésus dans nos bras quand nous nous faisons frère et sœur des nécessiteux. L’abbé Pierre disait : « quand tu prends un pauvre par la main, ton autre main tient celle du Christ ».
Et cela fait 70 ans que retentissait son appel le 1er février de l’hiver 1954 ; il lançait ce cri sur les ondes de Radio Luxembourg : "Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée...
En prenant dans nos bras l’humanité souffrante et en attente ; nous prenons dans nos bras le Seigneur Jésus qui s’identifie à tous les petits de tous les temps.
Nous prenons Jésus dans nos bras quand nous le plaçons, quand nous le déposons, au cœur de nos projets communautaires : en paroisse, en mouvements d’Eglise, en communauté religieuse, en famille. Car il ne suffit pas de prendre Jésus dans nos bras intimement… il faut que nos bras rejoignent alors les bras des autres pour former ensemble de réelles communautés selon le cœur du Christ et dans son Esprit.
En cette journée mondiale de la vie consacrée prions pour le succès de toute vie communautaire, prions pour les religieux et religieuses que nous connaissons et auprès desquels nos vies se réchauffent ; dans toutes ces communautés que le Christ y soit accueilli à bras le corps et à bras le cœur.
Oui, vivons la joie de la rencontre, laissons-entrer le Seigneur dans le temple de notre vie, en paroisse et chacun en conscience, pour que brille dans nos vies et dans celle de ceux que nous rencontrerons la lumière du Christ, la douce clarté de son amour qui sauve, qui pardonne, qui remet en route, qui rend plus humain, plus croyant…
Et que chacun puisse dire : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière pour éclairer les nations. »
Que cette fête de la lumière fasse de nous des lampes toujours allumées au cœur du monde.
Dans l’obscurité de beaucoup de situations aujourd’hui, le signe lumineux de la foi et de l’amour est précieux… comme le signe lumineux de la vie consacrée, de la vie religieuse, est un don que l’Eglise fait au monde… lumière pour éclairer nos nations d’aujourd’hui.
Avec Siméon, avec Anne, avec tous les religieux et religieuses, avec l’Eglise entière, nous rendons grâce au Seigneur dans la joie de cette journée de lumière :
Nous te rendons grâce, Seigneur : tu es la lumière de nos vies et la lumière des nations.
Nous te rendons grâce, Seigneur, notre proximité avec toi, nous pousse à donner ta lumière aux autres.
Nous te rendons grâce, Seigneur, dans les nuits du monde, tu fais se lever des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants lumineux de foi, d’amour et d’espérance.
AMEN. "
" Nous prenons Jésus dans nos bras
quand nous communions à son corps eucharistique. "