Comme chaque été, l'église Sainte Anne au bord de l'océan, avec sa belle fresque de la tempête apaisée, a accueilli en plus des fidèles paroissiens et vacanciers, les autorités de notre ville, les anciens combattants et les représentants de l'association des anciens marins.
Le mot d'accueil de l'abbé Jean-Marc Lavigne
Monsieur le Maire d’Hendaye,
Madame la première adjointe,
Mesdames et messieurs les élus, adjoints et conseillers,
Mmes et Mrs les membres de l’Association des Anciens Marins et Marins Anciens Combattants d’Hendaye, Biriatou et Urrugne,
Pêcheurs actuels et anciens ;
Plaisanciers ;
Educateurs et élèves des sports nautiques ;
Sauveteurs en mer ;
Vous la grande famille de la mer,
frères et sœurs,
chers amis,
Au cœur de l’été, la fête de la mer à Hendaye,
Au cœur de la fête, cette messe qui nous rassemble nombreux.
Au cœur de cette messe quelqu’un qui nous veut du bien : le Christ Jésus, sauveur et frère.
Chez lui, avec lui, nous avons tout pour notre traversée d’ici-bas ; sa Parole ouvre les chemins et reste notre boussole ; son Pain de vie nourrit notre foi, notre espérance et notre façon d’aimer.
Portons au Seigneur dans notre prière toutes les composantes du monde maritime. Que chaque spécialité progresse et s’ouvre aux autres.
Que la notion de famille les unisse tous.
Les drapeaux ici présents nous rappellent aussi que notre devoir citoyen, malgré une période bien troublée, attend de nous un engagement pour que notre pays ne sombre pas dans l’égoïsme, le populisme et la peur de la différence. Oui, nous, nous préférons le grand large et la solidarité sans frontière… avec Jésus à la barre
Qu’ainsi grandisse encore le respect de la création sur terre et en mer ; la solidarité et la fraternité au quotidien et dans les coups durs ; et un sursaut international pour résoudre le problème des migrants qui périssent en mer et de ceux qui frappent à nos côtes et à nos portes.
La mer, source de joie, de plaisir et d’amitié ; est aussi le lieu de l’angoisse, de la menace et de l’exclusion. Ne l’oublions pas au cœur de notre fête.
A l'orgue Madame Katarina Lamothe
Homélie de l'évangile selon saint Marc 6, 30-34
Bien chers amis, en ce jour de Fête de la mer et à deux pas de l’océan et de notre chère plage, nous croisons la barque de Jésus.
Il ne part pas à la pêche comme souvent dans l’évangile ; Il offre sa barque pour arracher ses apôtres de leur travail de mission ; car il y a un temps pour tout… aujourd’hui il est temps de se reposer : ils partirent en barque pour un endroit désert.
La barque est au service du repos… c’est rare n’est-ce pas ? Nos pêcheurs allaient en mer pour travailler durement, parfois au péril de leur vie. Nos navires militaires ou civils sont au service de missions souvent secrètes et l’équipage n’est pas en goguette. De même pour nos sauveteurs en mer de la SNSM, bénévoles veillant sur notre sécurité.
Rien de tout cela aujourd’hui pour les proches de Jésus : la barque est bien au service du repos.
« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
Quelle délicatesse de Jésus ; quel attention pour son équipe qui revient de sa première mission ; ils étaient partis deux par deux ; ils ont raconté à Jésus leurs aventures missionnaires, sorte de débriefing…
Et Jésus ne les galvanise pas pour continuer : il leur dit simplement : « Reposez-vous un peu. »
Cette même barque de Jésus est amarrée ici, pour nous… Montons à bord de la barque où nous attend Jésus et reposons-nous-en sa présence.…
C’est là, avec du recul, que nous saurons alors évaluer avec un regard paisible l’année écoulée : nous réjouir de ce qui fut beau et bon, nous rendre compte de ce qui a vrillé, mais aussi relativiser nos échecs et ainsi reprendre force en nous considérant nous-mêmes avec davantage de bienveillance parce que lui nous révèle vraiment qui nous sommes et qui il est pour nous.
Du recul pour apprécier aussi nos divers équipages habituels : nos familles, nos groupes de travail, nos associations, notre équipe municipale, notre paroisse. Oui prendre ce temps de l’appréciation positive et de la reconnaissance à l’égard de nos co-équipiers.
Et si vous avez la chance d’être en vacances chez nous, je pense à vos vies familiales si souvent surchargées. Redécouvrez pendant quelques semaines le goût de la famille qui respire, qui s’assoit, qui se rencontre, qui retrouve la patience, qui mange ensemble à la même heure, qui rit, qui s’aime.
De la sorte, nous voyons mieux où nous voulons aller ; et nous voyons aussi que nous sommes capables de merveilles même simples dans les relations humaines… et cela fait du bien… cela nous encourage aussi à ne pas quitter de vue le but à atteindre.
C’est dans cette barque-là que Jésus vous demande de monter pour vous reposer, à l’écart.
Puis il faudra revenir, reprendre avec courage le gouvernail de notre quotidien… Avec le Christ, on ne fuit pas les réalités après un vrai repos.
Nous qui sommes le Corps du Christ pour aujourd’hui, son peuple, sa famille-Eglise, nous devons veiller à cet équilibre entre mission à 100 pour 100 ; et le repos du corps et de l’esprit, dans le calme, la prière, la méditation, la réflexion, l’amitié paisible avec les nôtres, l’émerveillement devant la nature et ses merveilles.
Alors je rêve, comme Jésus, que toute l’humanité renouvelée et réconciliée sache se reposer avec reconnaissance mutuelle avant de se disperser pour le travail intense de l’humanisation de notre planète.
C’est la respiration de Dieu, son souffle toujours créateur, qui doit nous inspirer pour faire respirer notre monde asphyxié. Amen.
Procession des offrandes
La lumière
Plusieurs enfants et adolescents, en vacances, ont gentiment accepté de porter les offrandes, dont une fratrie d'Espagne et une jeune fille d'Oxford (Angleterre)
L'abbé Jean-Marc a eu la belle surprise de l'arrivée d'une autre fratrie, originaire de Paris, pour servir à ses côtés !
Le salut des drapeaux pour le Saint Sacrement
Corps et Sang du Christ
Sortie et départ pour le port de la Floride
Des bateaux et des hommes
pour le temps de recueillement en mer.
L'abbé Jean-Marc est à bord
pour le temps de prière en mer
L'écrin de l'hommage et de la bénédiction
quelque peu dans le vent et les nuages.
« Souviens-toi, aujourd’hui, des hommes, des femmes, des enfants, qui ont péri en mer en raisons d’accident, de sauvetages, d’intempérie, de migration ou de guerre.
Que leur âme soit dans la paix.
Faisons silence pour eux, pour leurs familles, leurs camarades, leurs amis. »
Monsieur le Maire et Madame la 1e adjointe
pour la gerbe d'hommage
Et la fête populaire commence avec la Zarpaï Banda !
