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Un avenir pour la terre (2): L'homme et le climat
Un avenir pour la terre (2): L'homme et le climat
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| HOUDIN Didier 470 mots

Un avenir pour la terre (2): L'homme et le climat

Pourquoi il faut mettre l'homme au centre de la question climatique.

 

Le pape François a recentré la question du climat sur l'homme, au lieu de la considérer comme un problème technique qui trouverait son issue dans des solutions elles aussi techniques. De la même façon il faut aussi replacer la question du climat dans le domaine plus vaste de tous les défis que l'homme du XXIème siècle doit relever.

 

Parmi les défis propres à la planète, le climat n'est qu'un aspect. Ces nombreux défis ont de multiples interférences. Ils s'aggravent mutuellement et finissent par s'auto-alimenter. Il est donc de courte vue de ne considérer que l'aspect "climat".

 

Et surtout, il convient de replacer l'homme au centre de nos préoccupations. Si nous faisons en sorte que tout aille mieux pour lui, la planète - qui existe pour lui et par lui - se portera mieux elle aussi, pour le bénéfice de tous. L'homme doit donc être réintégré dans notre réflexion sur la planète en général, et sur le climat en particulier. L'homme doit être compris dans toutes ses dimensions: physique et biologique, psychique et affective, spirituelle enfin; et dans ses divers cadres de vie, privé comme professionnel. Tandis que la logique de marché voudrait dissocier ces composantes de la personne humaine afin de solliciter les pulsions consuméristes au plus grand profit des tenanciers de la finance.

 

François plaide pour une écologie intégrale. Il écrit dans Laudato Sii:

 

Aujourd’hui l’analyse des problèmes environnementaux est inséparable de l’analyse des contextes humains, familiaux, de tra­vail, urbains, et de la relation de chaque personne avec elle-même qui génère une façon déterminée d’entrer en rapport avec les autres et avec l’envi­ronnement. Il y a une interaction entre les éco­systèmes et entre les divers mondes de référence sociale, et ainsi, une fois de plus, il s’avère que « le tout est supérieur à la partie » (Faisant ici référence à ce qu'il écrivait déjà dans Evangelii gaudium, parties 234 à 237).

 

C'est donc un regard élargi que nous devons porter sur notre monde, même s'il sera bien nécessaire, à terme, de prendre des mesures techniques. Mais pour qu'elles soient justes, elles doivent d'abord être réfléchies avec un discernement et une sagesse que seul l'esprit de concorde et de vérité permettra d'accomplir.

 

Pour illustrer le propos, voici un schéma très simple permettant de comprendre comment une activité humaine, l'industrie et le transport, peut aboutir à des dégâts humains graves, portant atteinte à la dignité humaine, à la vie même de l'homme, sans que l'on se soucie tant soit peu de notre chère devise Egalité, pas plus que Fraternité. Si les politiques ont le devoir d'apporter des solutions politiques, notre devoir est d'apporter plus d'humanité dans nos rapports avec le prochain qui, même au bout de la terre, n'est plus si loin, car, dès aujourd'hui, il est à notre porte.

 

 

 

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