À l’ombre du Christ Rédempteur,
Sur le mur pierreux de l’Église,
Se tord un Homme de Douleur
Que la lumière encore aiguise.
La pierre retient son corps meurtri ;
À son gibet, il agonise
Sa tête ploie, comme étourdie.
Le scandale ici s’éternise.
Son corps n’est plus. Mais il chancelle
Épousant celui du Seigneur
Témoin de la Croix du Sauveur
Et de son calvaire qu’il rappelle
Car le Christ, Lui, est Vivant
Ses bras proclament sa Victoire.
La lumière ajoute à Sa Gloire
Le Mystère d’un Avènement.
À Sa Vie, nous sommes unis
Comme l’est cette ombre meurtrie
À l’Amour fou du Crucifié
Au triomphe du Ressuscité
C’est Lui qui nous vaut l’Espérance
Et Lui encore, par sa souffrance,
Qui nous permet d’être associés
À Son chemin d’Éternité.
À l’ombre du Christ Rédempeur
Sur le mur pierreux de l’Église
Se meurt un Homme de Douleur
Rêvant à la Terre Promise…
Bientôt il va s’évanouir
Dans la nuit noire qui se glisse
Et son ombre viendra mourir
Au mitan de la pierre grise
Seul demeurera son Sauveur
Et Son Amour inépuisable
Ses bras ouverts et Sa victoire
Sur la mort et son désespoir.
Chantal GAYET