Hommage aux belles voix de notre paroisse
Le chant en l’église
Déjà pour Voltaire (1694-1778), les basques représentent « le peuple qui chante aux pieds des Pyrénées ». Certes cette citation est un peu trop réductrice, mais elle témoigne néanmoins d’une tradition ancienne qui confirme une pratique régulière du chant choral dans notre région.
Nombreux sont les groupes vocaux, les chorales d’hommes, de femmes ou mixtes dans tout le pays basque et ici même à Hendaye bien sûr. Il n’est donc pas étonnant de retrouver cette aptitude au beau chant dans les églises de notre paroisse, avec la présence nombreuse, des chanteurs et des choreutes des associations lyriques, aux diverses messes et célébrations religieuses.
Le chant religieux est un art qui touche tous les cœurs, une grâce aussi. Il est intemporel, tant par sa forme (la mélodie) que par son esprit (le texte). Il chante la joie de l’évangile –joie partagée- mais également la gloire et la vertu de nos grands saints.
Afin de traduire un élément de la pensée chrétienne, un chant sacré doit être simple, compris dès le premier couplet ; c’est presque une –poésie chantée- alors qu’à l’inverse un poème, peut être plus ardu dans son acception, sa signification. Les textes sont donc toujours clairs, faciles, mais parfois une certaine gravité dans l’écriture n’exclut pas le charme de la mélodie. Le chant religieux est la parole de l’évangile en « chorus ».
Le chant sacré doit accompagner et souligner la liturgie ; c’est une –respiration- mais une respiration joyeuse, nécessaire, qui allège et qui séquence le déroulement de la messe. Alors une belle messe chantée, c’est une grande communion de toute la communauté paroissiale, qui chante en chœur, à l’union, pour le Seigneur.
Le chant dans l’église c’est aussi un marqueur identitaire fort pour l’ensemble des chrétiens, une pratique unificatrice donc ; mais c’est également un marqueur régionaliste avec les chants en langue basque, toujours très rassembleurs.
Toutes ces belles mélodies, ces belles tonalités, ces vocalises, ces cantates, ces inflexions de la voix et même simplement cette formidable puissance lyrique, nos trois solistes Mr Christian VERGEZ, Mlle Isabelle ANDIGNAC et Mme Thérèse ARANZUEQUE, en possèdent toutes les facettes et toute la gamme. Ils touchent tous les cœurs.
Partageons et vivons pleinement avec eux, ces instants de pur bonheur dans la joie du chant partagé.
Portraits :
Christian VERGEZ.
Christian commence toujours sa prestation vocale- a cappella- par un rappel un commencement à chanter- l’antienne- ; ce refrain liturgique situé entre les couplets, à venir, et qui sera repris par tous les chanteurs.
C’est l’antiphone des anciens latins - L’antiphone à l’octave-.
Son art du chant nous laisse entendre des interprétations riches, souvent très variées dans la ligne mélodique. La belle voix demeure intemporelle, elle passe les années. Son inspiration est une constante qui charme nos cœurs. Sa voix est claire, juste et belle, avec un timbre très pur, toujours très rare. Notons aussi en filigrane dans la tessiture de Christian, ses mots scandés lentement, très proches du- largo- dans sa douceur justement. Certainement son empreinte personnelle et son registre également.
Un élégant mouvement de sa main rythme la mélodie. Il émane aussi de Christian une présence, une plénitude apaisante que l’on atteint à force de travail et de talent bien sûr.
Dans cet esprit il rejoint cette joie dont parle l’Évangile. On sent chez Christian la permanence d’un état heureux ; une sérénité que son art du chant nous fait partager.
Chanter en public est un art majeur très difficile, c’est un don total de soi. Aucun instrument ne remplace la voix humaine. Christian se plaît à chanter toutes ces compositions d’inspirations religieuses, tous ces chants sacrés, qui ne l’oublions pas sont des – chants de joie -. Beaucoup d’émotions et de sensibilité aussi dans ses interprétations. Son art et son talent sont indispensables pour nos célébrations.
Isabelle ANDIGNAC.
Isabelle aime les mots, les textes aussi, elle aime les donner à entendre et également les chanter bien sûr, avec cette diction parfaite et claire qui est la sienne.
Isabelle c’est une présence, un souffle, avec une belle technique de chant qu’elle apprendra lors de ses études artistiques et universitaires à la Sorbonne de Paris.
Mais c’est presque sans l’accompagnement instrumental de l’orgue que l’on découvre le mieux l’éclat de son talent. Ses – continuo - dans le petit chant sont exceptionnels, tout comme ses vocalises - a cappella - qui sont également éblouissantes que dire aussi de ses – moderato - tout en lenteurs qui introduisent l’idée de modération toujours nécessaire au contraste lyrique des partitions ; mais c’est dans la joie et l’allégresse de- l’allégro moderato- que toute sa sensibilité artistique s’exprime peut-être le mieux ?
Par moment ses intonations rappellent - les leaders – d’outre Rhin. Que de qualités mélodiques, qui nous émerveillent toujours et provoquent un sentiment joyeux de l’âme.
Chez Isabelle on découvre ainsi une idée du talent, une certitude également d’une très belle voix, que seule une éducation musicale poussée, réelle, reçue permet d’acquérir. Son art du chant est aujourd’hui dans sa plénitude et son complet épanouissement.
Tout chante en elle, Isabelle vit ses textes et ses mélodies avec émotions parce que ce n’est pas uniquement sa voix qui s’exprime, c’est tout son être avec tout son cœur, qui chante. Une chance pour la paroisse de posséder ce pur talent.
Thérèse ARANZUEQUE.
Posséder une belle voix est réservée seulement à quelques-uns ou à quelques-unes, d’entre nous. C’est un don que tous ne détiennent pas. Thérèse a reçu ce don. Son chant est naturel, aisé, sans être forcé, ce qui en fait sa particularité. De cette aisance dans la mélodie, de cette douceur aussi, il émane un grand confort dans l’écoute, un grand bonheur également. Le chant de Thérèse est joyeux, sa beauté réchauffe nos âmes.
Sa technique vocale innée, excluant toute affectation, est ce qui lui appartient réellement, c’est sa caractéristique artistique et son registre propre. Son talent est spontané sincère et évidemment très émouvant ; il nous fait du bien.
Thérèse a dans sa voix cet allant particulier au chant modère, typique de – l’andante- et qui est sans doute le reflet de sa personnalité. C’est cette modération qui donne envie de l’accompagner, de se joindre à son chant. Son art vocal est parfaitement en symbiose avec tout le chœur des paroissiens. De cette étroite union- son propre chant avec celui plus fort de l’ensemble de la communauté- naît une belle harmonie, une jolie association de voix, de plus bel effet, toujours agréable à entendre.
Une alliance de tous donc, son chant aide à chanter, il provoque le désir d’accompagnement. Les doux effets de sa mélodie parlent à nos cœurs et élèvent nos âmes.
Sa simplicité dans l’interprétation, sans effet de lyrisme exagéré et aussi un élément de la pensée chrétienne. Toute célébration à besoin de cette simplicité ; pour Thérèse c’est la marque des grands talents.
Sa façon de chanter, nous emporte; son chant nous enchante !
Un grand merci à tous les trois. Ils vivent leurs chants, ils font vivre les messes, ils font vivre la paroisse, ils font vivre la foi.
