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Dans la foi
Méditation du Dimanche du Bon Pasteur  Journée Mondiale de prière pour les Vocations
Méditation du Dimanche du Bon Pasteur  Journée Mondiale de prière pour les Vocations
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| Jean-Marc Lavigne 1425 mots

Méditation du Dimanche du Bon Pasteur Journée Mondiale de prière pour les Vocations

Deux commentaires pour soutenir notre réflexion et notre prière en ce quatrième dimanche de Pâques

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (10, 1-10)

En ce temps-là, Jésus déclara :

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.

celui " qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit."
celui " qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit." © -
celui " qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit."
"il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix."
"il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix." © -
"il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix."

Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.

Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger,mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole :

« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.

Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.

Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.

Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

"Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
"Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » © -
"Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
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Notre pape François nous invite à reprendre 4 paroles-clés qu’il avait choisies pour remercier les prêtres du monde entier lors du 160e anniversaire de la mort du Saint curé d’Ars : « Souffrance – Gratitude – Courage – Louange. » Creusons ces quatre aspects de notre vie, au travers de cette expérience si particulière de la pandémie et du confinement qui nous sont imposés.
 

saint Jean-Marie Vianney
saint Jean-Marie Vianney © -
saint Jean-Marie Vianney

Nous avons reçu un premier appel du Christ, le jour où nous l'avons rencontré. Il nous a appelés par notre nom. Le connaître, pouvoir le suivre, n'est-ce pas déjà une occasion de gratitude ! Nombreux sont ceux, ces temps-ci, qui me disent reconnaitre leur chance d’être chrétiens, soutenus par leur foi. Grâce aux médias sociaux qui nous sont proposés (radio, télévision, internet), mais surtout par l’approfondissement de leur vie de prière, de leur relation personnelle à Dieu, tout comme par leur émerveillement devant la Création à laquelle ils ne faisaient plus attention. Expérience qui rejoint celle des Pèlerins d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant… » (Luc 24, 32) En ces jours difficiles, tant de gestes de solidarité, de service ne peuvent que nous réjouir ! Gratitude à vivre dans la bienveillance, surtout quand nous faisons l’expérience d’une promiscuité que nous n’avions pas imaginé ! Pour d’autres, la solitude est pesante, ils ont besoin de parler, de s’épancher. Il s’agit simplement d’accueillir leur désarroi, de les écouter, de reconnaître en eux le visage du Christ, même si l’icône nous semble abîmée...

Toute vocation demande du courage. L’engagement dans le mariage, le choix de la vie consacrée ou le sacerdoce ne sont pas des longs fleuves tranquilles. Nous pensons spécialement aujourd'hui à tous ceux dont l'engagement pour la vie, le mariage, l'ordination sont retardés, ajournés... « N’ayez pas peur ! » Ces mots reviennent 365 fois dans la Bible, une fois pour chaque jour, comme pour nous dire que notre Seigneur est toujours avec nous. Courage qui nait de l’expérience du regard aimant du Christ venu à notre rencontre. Il est ce Dieu présent à nos côtés et dans la barque quand gronde la tempête, il est à l’entrée de la bergerie pour veiller sur les brebis et les protéger : « Je suis avec vous, tous les jours… ». Ce courage remet les pèlerins d’Emmaüs en route, qui décident de repartir de nuit vers Jérusalem, d’aller à contrecourant de ce qui les angoissait.

Dans sa lettre, le Pape François insiste sur la souffrance, que produit la fatigue, la routine, l’indifférence des autres. Cette souffrance est celle de l’homme aujourd’hui, devant la pandémie comme devant les guerres, devant les crises économiques comme devant le spectre de la faim. Bien sûr, nous sommes fragiles, l'humanité est fragile. Pourtant, comme dit saint Paul, « lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort ! » (2 Cor 12, 10). Le Christ se révèle comme notre pasteur, le berger des brebis, il veille sur nous. A la façon dont il avait dit à ses apôtres de retour de mission : « Mettez-vous à l’écart et reposez-vous. » (Mc 6, 31) Pour répondre à l’appel du Seigneur, nous avons à nous remettre avec confiance entre ses mains. Même si aujourd’hui, nous avons le sentiment de ne plus pouvoir entrer dans la bergerie, comme si nous étions des brebis sans berger... et des bergers sans brebis…

Le Christ se présente aussi comme la porte des brebis. Que cette porte soit ouverte ou fermée, que nous pensions être en sécurité dans la bergerie ou exposés en plein monde, voici son unique désir : « Que nous ayons la vie en abondance. » Même au milieu de la tourmente, ouvrons-nous à la louange. Reconnaissons, comme Marie, que le regard du Seigneur s’est posé sur nous : « Magnificat ! ». Entrons dans l’action de grâce, plutôt que de nous morfondre de toutes les portes qui semblent fermées, puisqu’il est lui-même la porte. Peut-être est-ce nous qui avons parfois mis une serrure… Ne nous laissons pas emporter par tous les prophètes de malheur et leur fake-news ! Chrétiens, nous sommes les hommes et les femmes de la Good-New, de la Bonne Nouvelle !

Voici quelques jours, même confinés dans nos Cénacles, au matin de Pâques, nous proclamions : « Christ est ressuscité ! » Que le Seigneur nous donne l’audace de Pierre (1ère lecture), proclamant sa foi au jour de la Pentecôte. Il nous indique le chemin à prendre : nous convertir, accepter que demain ne sera plus comme hier, nous faire baptiser ou revenir à la source de notre baptême, et recevoir le Saint-Esprit. N’est-ce pas lui qui en nous fait toutes choses nouvelles (Ap 21, 5).
"Aie confiance. Le Christ t’appelle." (Mc 10, 49) Répondras-tu ?

Le Bon Pasteur - église Sainte Anne - Hendaye
Le Bon Pasteur - église Sainte Anne - Hendaye © -
Le Bon Pasteur - église Sainte Anne - Hendaye

JÉSUS EST LA PORTE

Jésus propose à un groupe de pharisiens un récit métaphorique dans lequel il critique sévèrement les chefs religieux d’Israël. La scène est tirée de la vie pastorale. Le troupeau est rassemblé à l’intérieur d’une bergerie, entouré d’une clôture ou d’un petit mur, tandis qu’un gardien veille sur l’accès. Jésus concentre précisément son attention sur cette «porte» qui permet de rejoindre les brebis.
Il y a deux façons d’entrer dans l’enclos. Tout dépend de ce que l’on a l’intention de faire du troupeau. Si quelqu’un s’approche du bercail et «n’entre pas par la porte» mais saute «d’un autre côté», il est évident que ce n’est pas le berger. Il ne vient pas pour s’occuper de son troupeau. C’est «un étranger» qui vient «voler, tuer et faire du mal».
La conduite du vrai berger est très différente. Quand il s’approche du bercail, il «entre par la porte», il appelle les brebis par leur nom et elles écoutent sa voix. Il les sort et, quand il les a toutes rassemblées, il se met en tête et marche devant elles vers des pâturages où elles pourront se nourrir. Les brebis le suivent parce qu’elles reconnaissent sa voix.
Quel secret renferme cette «porte» qui légitime les vrais bergers qui la franchissent et démasque les étrangers qui entrent «de l’autre côté», non pour prendre soin du troupeau, mais pour lui faire du mal ? Les Pharisiens ne comprennent pas de quoi leur parle ce Maître.
Alors Jésus leur donne la clé de l’histoire: «Je vous le dis en vérité, je suis la porte des brebis». Ceux qui entrent dans la voie ouverte par Jésus et continuent à vivre de son évangile sont de vrais bergers : ils sauront nourrir la communauté chrétienne. Ceux qui entrent dans la bergerie en laissant Jésus de côté et en ignorant sa cause sont des pasteurs étrangers : ils feront du mal au peuple chrétien.
Dans un grand nombre d’églises, nous souffrons tous beaucoup, aussi bien les pasteurs que le peuple de Dieu. Les relations entre la hiérarchie et le peuple chrétien sont souvent vécues de manière méfiante, tendue et conflictuelle : il y a des évêques qui se sentent rejetés ; il y a des secteurs chrétiens qui se sentent marginalisés.
Il serait trop facile de tout attribuer à l’autoritarisme abusif de la hiérarchie ou à l’insubordination inacceptable des fidèles. La racine est plus profonde et plus complexe. Nous avons créé une situation difficile ensemble. Nous avons perdu la paix. Nous aurons de plus en plus besoin de Jésus.

Nous devons faire grandir parmi nous le respect mutuel et la communication, le dialogue et la recherche sincère de la vérité évangélique. Nous avons besoin de respirer le plus tôt possible un climat plus aimable dans l’Église.

 Nous ne sortirons pas de cette crise si nous ne retournons pas tous à l’esprit de Jésus. 

C’est lui, «la porte».

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