Dimanche 7 août : Une belle journée de kermesse réussie !
Un temps idéal, ensoleillé et aéré, un personnel de bénévoles très souriant, de bons petits plats, de la musique, journée avec José, soir avec la Zarpaï Banda, un animateur en forme, de la bonne humeur... voilà la recette idéale d'une kermesse qui laisse à tous un beau souvenir !
Cette belle journée commence, bien sûr, par la messe ; l'abbé Jean-Marc dans son homélie a (entre autres) rapproché avec humour les lectures du jour et ce que doit être le vécu d'un tel rassemblement.
Reçu 5/5 !.... La bonne ambiance générale en est un témoignage.
Homélie de l'abbé Jean-Marc Lavigne :
19ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE C
Il y a des paroles bibliques ce dimanche, qui ont le bon goût de Dieu, dans le contexte plutôt amer dans lequel notre monde est plongé depuis plusieurs mois.
Ces bonnes paroles sont (dans la première lecture) : « Ton peuple, Seigneur, a accueilli à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis. » Juste après : « En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire. »
Dans la deuxième lecture également : « Abraham, grâce à la foi, attendait la ville qui aurait de vraies fondations, la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte. »
Et dans l’évangile, une parole apaisante et appelante du Seigneur : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. »
Mais tout autant, ces paroles ne sont pas là pour nous endormir, nous bercer à l’abri des problèmes et des questions.
Elles sont là pour nous faire sortir de la nuit et nous garder bien réveillés et donc debout à la porte de notre maison commune.
« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées ».
Cette vigilance, cette veille confiante et responsable, sont indispensables car quelqu’un vient dans nos nuits les plus sombres, c’est le Seigneur, notre Maître, le maître de maison.
Mais réalisons-nous sa présence ? Il semble tellement absent pour beaucoup ; combien de gens me disent : « Si Dieu existait, il n’y aurait pas autant de malheur ! ».
Erreur… c’est nous qui avons fermé la porte de nos maisons et de nos cœurs à sa présence ; alors qu’il nous a donné son Royaume.
C’est donc à nous d’en faire quelque chose ; ce Royaume n’est pas une patate chaude qui nous brûle les mains et que nous ne savons pas garder pour nous. Non, il nous est donné par un Dieu qui nous aime et nous fait confiance ; il fait même de nous les gérants éclairés de son projet pour notre monde.
Alors, les malheurs qui frappent le monde, ne sont pas autre chose que le résultat d’une mauvaise gestion des choses de ce temps où l’argent et le pouvoir priment sur le respect des personnes et des peuples et sur leur liberté de choisir et de pratiquer leurs religions : je pense là aux chrétiens d’Orient mais aussi à tant d’autres familles obligées de fuir leur pays quand menace le terrorisme.
Quand, au lieu d’être les gérants du monde, on s’en fait les propriétaires, on devient un loup pour l’homme.
Et on perd la notion de service.
Parce qu’on a chassé Dieu de nos décisions ou on l’a instrumentalisé pour notre intérêt et nos folies.
Pourtant, nous dit le Seigneur : « A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »
Oui, nous sommes donnés les uns aux autres, nous sommes confiés les uns aux autres. Voilà le sens, la raison d’être de notre vie ensemble sur cette terre.
On touche là, également, à la mission de toute paroisse, à la mission donc de notre paroisse : nous devons, comme chrétiens, être gérant du Royaume de Dieu, et non pas nous en faire les propriétaires, (ma sœur me disait un jour : sois conscient de l’impact que tu as sur les personnes ; ne roule pas pour toi !) ; comme paroisse nous devons faire grandir l’esprit de service, rechercher par-dessus tout le bonheur des personnes et des peuples ; et même être transparents de Dieu pour que personne ne s’arrête à nous mais, par nous, rencontre le Christ et sa tendresse. Oui, voilà notre commune mission paroissiale.
Et aujourd’hui, jour de kermesse, ce doit être une journée exemplaire, une journée où nous continuerons d’écrire l’évangile du Christ.
Avec l’encre de notre foi vivant écrivons notre charte de serviteur : pas de chefs entre nous, pas de préséance et de privilège dans nos équipes. Mais la joie d’accueillir et de servir.
Avec l’encre de notre espérance sans faille écrivons le chapitre du Seigneur qui vient dans les nuits les plus sombres : par nos échanges et confidences, nos beaux regards posés les uns sur les autres, nous devons apporter la présence du Christ qui réconforte, remet debout, rend fort pour vivre et pour croire.
Avec l’encre de notre charité patiente écrivons la belle conclusion du Royaume qui nous est donné : que la patate chaude, soit transformée en frites savoureuses à partager. Ainsi nous saurons partager nos qualités et nos compétences pour vivre une journée de paix et de réconciliation, qui nous engagera les jours suivants à bâtir une paroisse selon le cœur de Dieu, une paroisse-famille, où de plus en plus l’amour sera roi.
Amen