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Paroles du curé
Homélie du treizième dimanche du temps ordinaire
Homélie du treizième dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 798 mots

Homélie du treizième dimanche du temps ordinaire

13ème dimanche du temps ordinaire      A

 

          Ce passage d’évangile paraît bien dur et exigeant alors que nous venons d’entrer dans la belle saison de l’été.

Cette période est propice à un certain relâchement dans le sens positif du terme, propice également à des rencontres plus vraies et intenses que ce soit en famille ou entre amis.

 

          Or le Christ nous parle comme aux 12 apôtres à qui il confie la mission d’être ses témoins dans le monde.

Il n’y a pas de saison où la mission permette un relâchement.

La mission est toujours une urgence ; un présent brûlant ;

et tout chrétien est missionnaire.

 

          Alors pas d’entrave à cette mission ! Prenons garde à ne pas nous laisser distraire.

 

          Il est étonnant, voire choquant, d’entendre dire à Jésus qu’il faut le préférer à nos parents, à nos enfants...

c’est-à-dire à tout ce qui nous tient le plus à cœur...

 

          Et bien, pour une fois, laissons-nous choquer par ces paroles ! Il faut tout prendre dans l’évangile !

Rendons-nous compte aussi qu’il y a en nous, souvent, je dirais même toujours, un tiraillement entre le fait d’aimer le Christ et d’aimer les autres.
          Les deux sont liés... mais aujourd’hui le Christ nous demande de ne pas mettre la charrue avant les bœufs : c’est lui qui doit être le premier aimé, le premier servi...        alors nous pourrons aimer les autres de façon équilibrée.

          Un tel tiraillement dans nos vies nous oblige à choisir.

Et nous sentons bien qu’en faisant un choix, nous faisons aussi une croix sur quelque chose... par exemple le prêtre en choisissant de donner toute sa vie au Christ dans l’Église, fait une croix sur sa vie sexuelle et familiale parce que tout son être, son corps, sa chair, ses préoccupations, sont orientés vers Dieu et qu’il doit être tout disponible pour aller où Dieu l’envoie et où ses frères l’appellent !

          Le prêtre a, bien sûr, des amis, chez qui il aime aller... tout comme le Christ aimait aller chez Lazare, Marthe et Marie, ses bons amis... et bien avant, comme la femme riche de Sunam (1ère lecture de ce jour) qui avec son mari offraient le couvert et le gîte au prophète Elisée… mais le prêtre ne s’installe chez personne.

          Il doit même cultiver en lui l’amour de la solitude qui est ce creuset où il se remet devant Dieu dans la prière, devant ses responsabilités dans l’étude et la réflexion pastorale.

          Le célibat du prêtre c’est cela... prêtres, nous sommes à votre service parce que nous avons été saisis par l’amour de Dieu ! Aucune affection humaine ne doit concurrencer notre amour de Jésus.

 

          Vous trouverez d’autres exemples dans vos vies de laïcs où des choix nécessaires vous ont fait faire des croix sur certaines choses... pour plus d’authenticité et de liberté.

 

          Oui, choisir, c’est sacrifier...

          mais en même temps, choisir, c’est mettre en valeur.

 

          Car en choisissant le meilleur, nous sommes tirés vers le haut. Le meilleur c’est le Christ... si nous le choisissons non pas du bout des lèvres mais de tout notre être, si nous l’aimons en premier... toute autre relation humaine sera tirée vers le haut : nous saurons trouver l’attitude la meilleure pour que l’autre soit respecté et grandisse, pour que nous ne soyons pas attirés par notre propre gloire et nos désirs immédiats mais par une vie simple, digne et rayonnante, constamment passée au crible de la Parole de Dieu et des appels de notre société.

 

C’est ce que nous disait le Christ : “Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera.”.

 

Et encore : “celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi”.

 

          « Perdre sa vie » comme « Prendre sa croix » c’est ne pas se laisser écraser par le poids du jour et des difficultés mais au contraire prendre, saisir cette croix à bras le corps, même s’il elle blesse nos mains, parce qu’elle porte la victoire de la vie sur la mort, la résurrection et donc une force insoupçonnée qui nous vient du Christ.

          Alors nous pourrons suivre le Christ... et en suivant ses pas il nous guidera vers d’autres pas : les pas d’une foi plus intense envers lui ; les pas d’une participation plus effective à la vie paroissiale ; les pas d’un amour plus vrai dans nos familles, dans notre travail, nos quartiers, avec nos amis.

 

          Choisis le Christ !

          Préfère-le à tout !

         

          Tout le reste sera alors rayonnant de lumière, de clarté et de vérité.                                      

Amen.

"Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouveras..."
"Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouveras..." © ND de la Bidassoa
"Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouveras..."

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