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La Paroisse
Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 856 mots

Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

CINQUIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE    B

 

            Dans la bouche de Job (première lecture) nous entendions des mots et des cris de plainte et de souffrance : corvée, esclave, manœuvre, néant, nuits de souffrance, soir qui n’en finit pas, cauchemars jusqu’à l’aube…

 

            Puis arrivait le refrain du psaume : comme une réponse paisible à ces souffrances : Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !

 

            Ce Seigneur qui guérit c’est Jésus : Dieu parmi nous… tant espéré depuis Abraham, tant réclamé et préparé par les prophètes et les autres figures de la Bible.

 

            = Oui, Jésus guérit : il saisit la main de la belle-mère de Simon, malade ; il guérit beaucoup de gens, ceux qui étaient atteints d’un mal corporel, ou possédés par des démons…

 

            Voyez, autour de Jésus, ce n’est pas un parterre de courtisans ; il n’agit pas dans un palais royal ; il ne compte pas ses heures de présence.

            Autour de lui : des malades, des possédés ; en plein cœur d’une ville, dans la rue, devant la porte ; le jour comme le soir après le coucher du soleil.

 

            Nous, aujourd’hui nous sommes aussi atteints par toutes sortes de maladies : du corps, du cœur et de l’esprit… et de la société.

Beaucoup d’autres nations sont dans l’incertitude, connaissant l’exil, les injustices, les attentats, la corruption… oui le monde est malade.  

 

            Et certains, voire beaucoup, disent : « Mais où est Dieu ? »

La réponse essentielle est celle-ci : on a voulu enlever Dieu du paysage quotidien, on l’a trouvé gênant et sa mise à l’écart semblait être la condition sine qua non au vrai bonheur de l’homme, à sa liberté.

Non mais franchement : n’est-ce pas nous qui avons renvoyé Dieu loin de nos vies et de notre monde ?

C’est là une piètre mise en œuvre de la laïcité !  Alors qu’elle pourrait être si belle dans son sens le

meilleur qu’il nous faudra bien redécouvrir si nous ne voulons pas aller dans le mur.

 

            Redécouvrons mes amis, qu’au contraire, Dieu est aujourd’hui, dans nos vies, qu’il est tout proche, un Père.

 

            Redécouvrons que Jésus, aujourd’hui, est dans nos vies, qu’il pleure devant nos souffrances, qu’il saisit notre main de fiévreux et nous fait lever, qu’il est à nos portes pour nous guérir et expulser de nous ce qui nous opprime et nous divise, pour faire taire ce qui agresse nos esprits.

 

            Et cette guérison va encore plus loin car le Christ nous sauve, il est le sauveur, il est le soigneur en profondeur de nos vies jusqu’à nous redonner notre dignité de fils et de filles de Dieu, nous faisant sortir de nos nuits pour nous ouvrir la porte du bonheur aujourd’hui, chaque jour, et pour toujours dans la demeure éternelle, au ciel de son Amour. Ce n’est pas là une guérison momentanée ; c’est notre Salut qui nous est offert.

 

            = Ensuite Jésus prie le matin, avant l’aube… il ne prie pas pour lui ; il présente à Dieu son Père tous ceux dont il s’est fait proche la veille, ceux qu’il a touchés et libérés, ceux qu’il a relevés et sauvés. Et il demande au Père sa force créatrice pour continuer à recréer les hommes et les femmes qui sont anéantis.

            Mes amis nous sommes aujourd’hui dans la prière du Christ à son Père : il est proche de nous chaque jour et il prie pour nous tout autant ; nous n’y pensons pas assez.

            Si c’était le cas, nous serions, à notre tour, prompts à prendre des temps de prière, comme lui, à l’écart, pour nous laisser modeler, recréés par l’amour du Père et du Fils dans la douceur de l’Esprit.

 

            = Enfin Jésus part ailleurs proclamer l’Evangile ; car c’est pour cela qu’il est sorti, précise-t-il.

            St Paul le disait clairement et avec force en parlant de sa mission et de la mission de l’Eglise : « Annoncer l’Evangile est une nécessité qui s’impose à moi. C’est une mission qui m’est confiée. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! »

            Oui, mes amis, il nous faut lire et méditer l’Evangile à plusieurs, comme nous le faisons depuis décembre en petites fraternités en répondant à l’invitation de notre évêque en cette année diocésaine de la FOI et de l’APPEL. Il nous faut redécouvrir la nourriture qu’est la Parole de Dieu… jusqu’à la proposer à nos proches : malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile !

 

            Confions au Seigneur l’élan missionnaire qui doit être le nôtre ; que nous vivions de façon renouvelée la triple mission de toute paroisse ou groupes chrétiens : l’annonce de l’Evangile, la prière commune et le service des pauvres.

 

            Nous sommes en plein évangile de ce jour !

Oui Jésus ANNONCE toujours ailleurs son Message qui est Bonne Nouvelle. A nous de l’ANNONCER à notre tour.

Oui Jésus PRIER à l’écart souvent et seul. A nous de mieux PRIER personnellement.

Oui Jésus est AU SERVICE de tous les blessés. A nous de mieux SERVIR nos frères et sœurs.

 

            Bref, gardons le cap de la Mission, le cap du Christ !

 

                                                                                   Amen

                                   

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