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La Paroisse
Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 868 mots

Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

CINQUIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  A

 

          == Quand il était enfant, Jésus as contemplé Marie dans ses occupations de ménagère.

Il a pu la voir puiser dans la réserve de sel pour donner un bon goût aux aliments ou les conserver.

Il en a tiré une conclusion pour nous : « C’est une bonne chose que le sel… Ayez du sel en vous-même et soyez en paix les uns avec les autres » (Mt 9,50).

Être du sel, c’est donner du bon goût à notre terre des hommes, y répandre la paix, l’amour…

 

Il vient de nous dire dans l’évangile : « Vous êtes le sel de la terre ». Il parlait aux disciples, à nous, à son Eglise.

Mais il faut être clair : du sel, ça ne se voit pas ; ça se mêle, ça conserve ; ça dégèle ; ça donne du goût ; ça donne soif. Mais ça ne se voit pas.

Et l’Eglise serait comme du sel pour le monde.

            Alors voilà l’Eglise qu’il voulait : une Eglise qui ne penserait pas à elle, qui ne se vanterait pas mais qui n’existerait que pour être mêlée à la terre et aux hommes, pour faire fondre la glace, pour apporter un peu de saveur aux journées, pour donner soif de vivre. Une Eglise comme du sel.

 

          Seigneur, tu comptes sur nous pour cela…

          Mais comment être ce sel que tu attends que nous soyons ?

C’est par toi et avec toi, Seigneur, que nous le serons !

Tu es la réserve inépuisable de ce sel,

Toi seul peux donner du « bon goût » à notre humanité…

Tu es la source de la paix, de l’amour.

C’est dans la mesure où tu vivras en nous que nous serons sel de la terre.

Garde-nous unis à toi, Seigneur Jésus,

Pour que nous ne soyons par un sel « dénaturé, bon à rien ».

 

          == Quand il était enfant, Jésus as pu regarder Marie, à la tombée de la nuit, allumer la lampe et la poser au meilleur endroit pour éclairer la maison.

Il en même trouvé les mots pour dire sa mission :  « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. ».

Pour que cette lumière atteigne tout le monde, il choisissait même le bon emplacement pour parler aux foules : une barque au bord du lac, une montagne… la croix finalement !

 

          Et Jésus nous dit aujourd’hui : « Vous êtes la lumière du monde. »

Il parlait aux disciples, il parlait à l’Eglise, donc à chacun de nous. Il avait ajouté : « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, la glisser sous un petit tonneau. » Son Eglise doit être comme une lampe allumée et qu’on n’entoure pas frileusement des deux mains pour protéger la flamme. Pas une lampe, une lumière, qui chercherait à attirer à elle les hommes comme des moustiques. Mais au contraire, une Eglise qui ne craindrait pas d’être exposée aux grands vents des remises en question, de la modernité ? Une Eglise lumière.

 

          Seigneur, tu comptes sur nous pour cela…

          Mais comment être cette lumière que tu attends que nous soyons ?

C’est par toi et avec toi que nous le serons.

Tu es la seule vraie lumière !

Donne-nous, Jésus, de rayonner ta lumière pour que « les hommes rendent gloire à Dieu » pas à nous.

 

Nous savons ce qu’il en est de nos vies lorsque le sel et la lumière viennent à manquer : perte de saveur dans nos plats et difficultés de conservation ; perte aussi de repères pour traverser les ténèbres.

 

Les disciples de Jésus que nous sommes reçoivent cette mission particulière de donner saveur d’humanité et goût de Dieu à leurs contemporains.

Si nous oublions ou négligeons cette dimension de notre mission, nous nous éloignons de l’esprit des béatitudes, que Jésus nous a donnés, et qui ne sont, en fait, rien d’autre que le projet de Jésus, ce qu’il va mettre en œuvre tout au long de sa vie pour sauver son peuple.

 

L’homme est lumière du monde parce qu’il existe comme homme, dans toute la vérité de son humanité : créé à l’image de Dieu. Nous sommes appelés à éclairer les ténèbres, à donner le goût de Dieu. Quand des hommes et des femmes, autour de nous, broient du noir et cherchent un sens à la vie, nous avons à être sel et lumière pour réveiller l’espérance qui se meurt. Là où l’image de Dieu est défigurée et Dieu menacé en l’homme, nous n’avons pas d’autre choix que d’être, à notre tour, sel et lumière pour nos frères en humanité.

 

Pour terminer, écoutons le prophète Isaïe (première lecture) il nous indique comment être lumière du monde : « Partage ton pain avec celui qui a faim, accueille chez toi les pauvres sans abris, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe par à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore. »

Et un peu plus loin, il ajoute : « Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi ».

 

                                                                       Amen 

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