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La Paroisse
Homélie du 5e dimanche de Carême - année A
Homélie du 5e dimanche de Carême - année A

| Maxime EDOH 919 mots

Homélie du 5e dimanche de Carême - année A

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Chers amis,

La méditation de ce 5è dimanche de carême sera en deux points :

Le premier, le temps de carême, un temps de catéchèse baptismale. Et le second : la découverte des personnages de l'évangile du jour.

1- Le carême, un temps de catéchèse baptismale

En lisant attentivement les évangiles de ces dimanches, on s'aperçoit que l'Eglise, dans sa pédagogie, nous livre un enseignement sur quelques rites célébrés au cours du baptême.

En effet dimanche en quinze, Jésus était au puits de Jacob avec la Samaritaine. Dans son dialogue avec la femme qui était venu puiser de l'eau, Jésus promet une source jaillissante pour la vie éternelle. Cette source d'eau vive nous rappelle sans doute l'eau du baptême qui nous lave de toutes souillures et fait de nous des enfants de Dieu.

Dimanche dernier Jésus était aux pieds de Bartimée, le fils de Timée, plongé dans les épaisses ténèbres de la cécité depuis sa naissance. Après avoir appliqué de la boue mélangée à sa salive, Jésus envoya le malade se laver dans la piscine de Siloé. Sorti de la piscine, Bartimée retrouva la vue ; il était guéri pour toujours. A chaque célébration baptismale, nous procédons au rite de la lumière qui symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres. Evidemment, le baptême nous libère de tout péché, nous retire du monde des ténèbres et nous introduit dans la lumière des fils et filles de Dieu.

Aujourd'hui (ce dimanche), Jésus va à Béthanie pour ressusciter Lazare décédé il y a environ quatre jours. - Lazare tombe malade. Ses deux sœurs Marie et Marthe préviennent Jésus de venir le guérir : " celui que tu aimes est malade". Apprenant cela, Jésus dit :"cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié". Le temps de rejoindre Béthanie, Lazare meurt, Marie et Marthe sont inconsolables. Arrivé au tombeau, Jésus interpelle Lazare et le ramène à la vie. Ce miracle nous rappelle la grâce du sacrement de baptême qui nous accorde une nouvelle naissance en Dieu. Au baptême, nous mourrons au péché et renaissons en Dieu qui nous ressuscitera au dernier jour pour la vie éternelle.

La résurrection des morts, voilà un thème qui a été suffisamment abordé dans tous les textes liturgiques de ce jour. Effectivement dans la première lecture, Dieu, par la voix du prophète Ezéchiel, livre un message d'espérance au peuple d'Israël qui croupissait sous le joug des babyloniens : "J'ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ö mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit et vous vivrez. Je suis le Seigneur, je l'ai dit et je le ferai, oracle du Seigneur". Cette même note d'espérance en la résurrection retentit dans la 2è lecture où saint Paul affirme sereinement, « Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous". Par ailleurs, dans l'évangile du jour, la résurrection d'entre les morts devient une réalité sous les yeux effarés de Marie, Marthe et leurs amis venus les soulager dans leur peine. Après ce parcours rapide des textes liturgiques, attardons-nous un tant soit peu sur l'évangile pour mieux découvrir les personnages qui s'y cachent.

2- A la découverte des personnages de l'évangile du jour

Bien aimés du Seigneur, dans l'évangile que nous venons d'entendre, trois personnages retiennent mon attention : Marie, Marthe et Lazare. Jésus quant à lui, nous en parlerons les jours à venir.

Marie en Hébreu se dit " Marah : "goutte de mer" ou "amertume" ; et en égyptien, "Merit" qui veut dire "Aimée". Comme nous le devinons déjà dans son étymologie, le mot Marie, renferme à la fois la souffrance et l'amour. Qu'il nous souvienne la vie de Marie, Mère de Dieu : elle est jalonnée de peines et de joies immenses. Et quand nous revenons à Marie la sœur de Lazare, pareille, joie et souffrances sont aussi mêlées. Tout comme Marie, chacune de nos vies est jonchée de détresse et d'allégresse. A nous de savoir rendre grâce en toute circonstance.

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Marthe en Araméen s'écrit Marth et signifie "dame, maîtresse de maison, Hotesse. Marthe est celle qui accueille du monde et éprouve de la joie à recevoir les gens ; c'est elle qui s'occupe des occupations de maison. Et cela apparaît clairement dans l'évangile : pendant que Marie , assise aux pieds du Seigneur écoute sa Parole , Marthe est accaparée par les préoccupations de maison. Eh bien, chers amis, dans nos maisons, qui sont les Marthe, papa ou maman ? Tous autant que nous sommes, nous sommes invités à incarner les valeurs qui illustrent la vie de Marthe, la sœur de Lazare ; nous devons cultiver l'hospitalité.

Enfin Lazare, en Hébreu " el'azar" signifie " Dieu a secouru, Dieu a aidé, Dieu a prêté main forte" Effectivement Jésus a secouru Lazare et l'a ramené à la vie. Mais quand Lazare était sorti du tombeau, il avait les pieds et poings liés. Jésus dit à ceux qui étaient au tombeau : " déliez-le et laissez-le allez.

Chers amis tout comme Lazare, nous sommes parfois, nous aussi liés, ligotés par nos colères, nos craintes, nos frayeurs, nos haines, nos convoitises, nos chutes et nos découragements. Quoiqu'il nous arrive, la main de Dieu reste posée sur nous ; et cette main ne peut que nous secourir. Amen ! 

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