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La Paroisse
Homélie du 2ème dimanche de Carême
Homélie du 2ème dimanche de Carême

| Jean-Marc Lavigne 732 mots

Homélie du 2ème dimanche de Carême

DEUXIEME DIMANCHE DE CAREME C

 

          Ce beau visage lumineux tout irradié du soleil de Dieu, c’est celui du Christ Jésus sur la montagne de la transfiguration.

          Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante.

 

Les trois apôtres, ses compagnons, avaient, eux, au contraire, un visage sombre, car ils sont saisis de frayeur quand vint la nuée –signe de la présence de Dieu.

 

          Alors, pour eux et pour un instant, Jésus fait rayonner l’espérance.

 

          En effet, cet évènement très curieux de la transfiguration de Jésus se voulait comme un flash, un électrochoc-même pour réveiller la foi de Pierre, Jean et Jacques… eux qui étaient accablés de sommeil…

          Et c’est justement à leur réveil qu’ils voient la gloire de Jésus ; ils voient aussi près de Jésus Moïse et Elie qui symbolisent toutes les Ecritures jusqu’à Jésus… et donc Jésus prend maintenant le relais en étant lui-même plus qu’un prophète des écritures, la Parole même de Dieu le Père qui le présente ainsi dans la nuée : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. »

 

          Les trois apôtres ne l’oublieront pas… ils devront vivre la cruelle passion et la mort de leur maître ; perdus, comme endormis encore Pierre le reniera, Jacques ira se cacher, seul Jean sera au pied de la croix ; mais ils savent déjà que, vite après, le transfiguré d’un instant sur cette montagne, sera le transfiguré pour l’éternité par sa résurrection, sa victoire sur la mort et le rayonnement de son Esprit qu’il diffusera sur le monde entier et dans l’Eglise.

 

          Je crois que nous avons besoin, nous aussi, d’être réveillés, de subir un électrochoc qui ouvre nos yeux à la beauté du visage du Christ et la force de sa Parole.

 

-        Nous voyons son visage de lumière et nous entendons sa Parole lorsque nous prions… voyez, prier, ce n’est pas d’abord rabâcher des formules ; et dire à Dieu nos mille misères. 

         Prier, c’est contempler le Seigneur, le regarder vivre à travers les pages de l’évangile, se laisser habiter par son comportement, se laisser habiller de sa lumière, de sa bonne nouvelle pour notre vie.

 

-        Nous voyons son visage de lumière et nous entendons sa Parole à travers le visage de nos frères et notamment ceux et celles qui donnent leur vie pour les autres : Nous pensons bien sûr au peuple ukrainien, mais aussi à tous ces déplacés fuyant les terroristes en Afrique de l’Ouest, ces peuples subissant tant d’atrocités, au Yémen, au Soudan, au Congo… Visage de l’humanité si souvent défigurée, quand les humains se font inhumains, prédateurs de leurs frères.

Eh bien c’est au cœur même de ces drames que nous devons décrypter tout ce qui germe de beau, de solidarité, de vie, de vivre ensemble, de proximité entre les personnes : tel élan d’accueil des exilés et migrants, telle mission d’éducateur de jeunes vécue comme une vocation, et aussi en famille tels petits gestes prouvant l’amour vécu dans le couple et avec les enfants même, si souvent on s’emporte pour un rien.

 

-        Nous voyons son visage de lumière et nous entendons sa Parole dans notre vie de communauté paroissiale quand chacun s’intéresse aux autres, à ses amis de toujours et aussi aux nouveaux… quand règne parmi nous un esprit de service dans la gratuité totale, dans l’humilité et la simplicité, simplement pour la gloire de Dieu et non pour notre gloriole… quand nous nous nous parlons avec respect et quand, surtout, nous nous écoutons.

     En Afrique, on appelle les communautés chrétiennes, des familles-Eglise. Un bon clin d’œil pour nous.

 

          Mais pour voir cela et le considérer comme des transfigurations quotidiennes, il nous faut nous débarrasser de nos rêves de puissance.

          Nous ne sommes pas les disciples d’un tribun assoiffé de pouvoir et de domination, mais d’un messie qui prie sur la montagne, d’un messager d’amour, d’un crucifié qui pardonne.

          Même sa résurrection, sa victoire sur la mort, lumière incomparable, n’en impose à personne : elle invite à croire et à ne jamais désespérer.

 

          En ce second dimanche de Carême, sachons simplement voir la beauté lumineuse des actes de vie autour de nous qui chassent toutes les formes de mort.

          Ayons nous-mêmes un visage lumineux, reflet d’un cœur plein de lumière.                                    

 

AMEN.

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