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Paroles du curé
Homélie du 29e dimanche du temps ordinaire - C - à Sainte Anne d'Hendaye
Homélie du 29e dimanche du temps ordinaire - C - à Sainte Anne d'Hendaye
© "... comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer. »

| Jean-Marc Lavigne 873 mots

Homélie du 29e dimanche du temps ordinaire - C - à Sainte Anne d'Hendaye

Quelle place donnons-nous à la prière dans notre vie ?

C’est le thème que nous invitent à visiter ce dimanche la première lecture et l’Évangile.

== Le livre de l’Exode nous montre la vaillante supplication de Moïse. C’est grâce à cette prière que le peuple a pu triompher dans sa lutte contre ses ennemis. En lisant ce récit, nous comprenons l’importance et la force de la persévérance et de l’insistance dans la prière personnelle et communautaire.

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29DC.jpg © "... Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil."
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29.jpg © " Jésus dit à ses disciples « une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager »
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Nous, chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés. Comme Moïse, nous sommes tous invités à nous mettre en prière pour soutenir tous ceux qui annoncent l’Évangile sur les cinq continents. Beaucoup de missionnaires sont affrontés à la persécution et aux violences de toutes sortes. Ils comptent sur nous pour les soutenir de notre prière personnelle et communautaire. Croire en la prière d’intercession c’est ne pas baisser les bras. Cela ne sera possible que si nous nous unissons à plusieurs dans la prière comme Moïse qui pour garder ses bras levés vers le ciel avaient eu besoin de Aaron et de Hour.

         La seconde lecture nous montre la réponse de Dieu. Quand nous lisons les textes sacrés, c’est lui qui nous parle. Il ne demande qu’à nous « communiquer la sagesse en vue du salut par la foi ». Ce trésor de l’Évangile est fait pour être partagé largement et avec persévérance. Mais pour l’apôtre Paul, tout commence dans la prière. Pour lui, c’est une manière de vraiment mettre le Christ au centre de sa vie et de sa mission. C’est ainsi qu’il a pu dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Lettre aux Galates). La prière nous aide à nous ajuster de plus en plus à ce Dieu qui ne demande qu’à nous communiquer son amour.

         Dans l’Évangile de ce jour, Jésus dit à ses disciples « une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager » : C’est l’histoire d’une pauvre veuve complètement démunie. Elle a des démêlés avec la justice ; mais le juge qu’elle va rencontrer reste sourd à sa demande. Nous connaissons cela : quand l’administration ne veut rien entendre, c’est vraiment difficile d’obtenir gain de cause. Mais la parabole de l’Évangile nous montre que tout finit bien. À force d’être harcelé, le juge a répondu à la demande de cette veuve car il n’en pouvait plus d’entendre ses supplications répétées.

         Si Jésus nous raconte cette parabole, c’est pour nous parler de Dieu : dans notre monde, un mauvais juge arrive à faire droit à une plaignante ; à plus forte raison, Dieu qui est Père ne peut que rester attentif à toutes nos demandes. Il nous écoute toujours avec amour, quoi que nous lui demandions. Notre Dieu n’est pas ce juge dont nous parle l’Évangile ; il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui ne veut que leur bonheur. Voilà une bonne nouvelle qui devrait nous combler de joie.

         Et pourtant, beaucoup disent qu’ils prient, mais ils ont l’impression de ne pas être exaucés. Alors, ils finissent par se décourager. Le problème ne vient pas de Dieu mais de nous ; le Seigneur est toujours là, à l’écoute, mais trop souvent, il n’y a personne pour l’écouter ; nous ne pensons qu’à notre demande et nous n’obtenons pas la réponse que nous attendons. Nous oublions alors que nous avons été entendus bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. L’important c’est de toujours rester en dialogue avec Dieu et de ne pas rester centrés sur nos pauvres demandes. C’est ainsi que nous serons de plus en plus reliés à ce Dieu qui est Amour. 

         La parabole de cet évangile se termine par une question posée à tous : « Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on devient blasé, quand on ne voit que ce qui va mal. Même notre prière est vide, elle n’est plus confiance en Dieu. Le Seigneur nous met en garde contre ce danger. 

         Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour dire que ça ne sert à rien. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.

          Prier n’est pas une perte de temps, c’est une manière intelligente de remettre en perspective les nombreuses activités de notre vie de tous les jours.

         La prière est la meilleure façon de retrouver un certain équilibre, tout en gardant un contact régulier avec Dieu. Elle nous rappelle que le Seigneur nous accompagne dans notre pèlerinage de vie. Nous ne sommes jamais seuls à faire face aux difficultés que nous rencontrons. Oh comme ils manquent à nos journées les 

temps de prière, les minutes que nous devrions simplement offrir au Seigneur pour crier vers lui puis pour nous remettre entre ses mains et contre son cœur.

         Ensemble, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à dépasser nos plans de journées où nous nous installons trop facilement ou bien où nous courons dans tous les sens, oubliant l’essentiel. Aide-nous à « débrancher » ; et fais-nous rester dans ton amour coûte que coûte. 

                                                                                                                      Amen

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