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La Paroisse
Homélie du 22e dimanche Ordinaire - année C
Homélie du 22e dimanche Ordinaire - année C

| Maxime EDOH 994 mots

Homélie du 22e dimanche Ordinaire - année C

Homélie du 21e dimanche du temps ordinaire, année C

         Jésus est en route vers Jérusalem, là où il sera crucifié dans les jours qui suivront. Il n'a plus de temps à perdre. Il saisit toutes les occasions pour annoncer l'avènement du Royaume de Dieu, son Père. De la foule quelqu'un surgit et lui demande : « Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés » 

         Pour cet homme, le salut est réservé à une catégorie de personnes, à un peuple d'avance choisi par le Seigneur ; et ce peuple c'est Israël. Effectivement Israël était le peuple de prédilection du Seigneur, il avait beaucoup de privilèges : la Loi, l'Arche d'Alliance, les patriarches et les prophètes et les rois. Israël avait tout ce qu'il fallait pour être le peuple chéri et protégé par Dieu. Mais une chose est d'être choisi par Dieu, une autre est de pouvoir respecter les volontés et les préceptes du Seigneur. Et la non-observance des lois du Seigneur risque d'écarter Israël des voies du salut. Voilà pourquoi, à la requête de l'homme qui demande s'il n'y a que peu des gens qui soient sauvés, Jésus répond : " Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car beaucoup chercheront à entrer et n'y parviendront pas."

       Effectivement pour Jésus, la question de salut n'est pas une question de privilège réservé à un peuple ou à une catégorie de personnes. Le salut est un don gratuit que Dieu accorde à tout homme. Le salut n'est jamais un acquit, le Seigneur l'accorde à ceux qui savent s'abandonner à sa volonté dans une totale disponibilité de corps et d'âme. Le salut ne se mérite pas. Il est simplement une faveur accordée par le Seigneur à ceux qui se rendent disponible à le servir et à servir le prochain. Le salut est une disponibilité intérieure qui nous connecte à Dieu et nous met au service de nos frères. On comprend dès lors qu'il ne soit pas l'apanage d'un peuple uniquement, tel que le pense l'interlocuteur de Jésus.

         A l'instar de cet homme (qui croit que le salut est l'apanage d'Israël), il nous arrive quelques fois de rencontrer, dans l'exercice de notre ministère, des gens qui nous disent : ''Autrefois on était bons chrétiens fidèles aux messes dominicales. On militait dans les associations et mouvements paroissiaux. On donnait des cours de catéchèse sous tel et tel curés ; on faisait ci et ça. Bref, on était au service de l'église. Mais maintenant c'est assez, ça suffit ! On veut vivre tranquille et profiter de la vie ; plus question d'aller à la messe ni de pratiquer la religion.

      Chers amis, penser de la sorte ne saurait être l'idéal ; prendre une telle résolution me semblerait méconnaître que l'accès au royaume des cieux est un don gratuit de Dieu, un don à accueillir dans la simplicité et sans orgueil, toujours disponible à la grâce de Dieu et au service des hommes.

Concernant la disponibilité et le service, Jésus insiste à maintes reprises en faisant recours à des paraboles tout au long de son ministère.

         En effet la première parabole qui me vient à l'esprit est celle des ouvriers de la dernière heure : voilà un propriétaire qui embauche des ouvriers pour son champ. Certains ouvriers commencent tôt le matin et d'autres tard l'après-midi. Le soir venu, le propriétaire rémunère les ouvriers par un même salaire : réaction des ouvriers qui ont beaucoup travaillé. Le maître les reprend immédiatement. Je vous ai remis ce que je vous dois, ne m'accusez pas d'être bon envers les autres. Pour ce propriétaire, ce qui est important, ce n'est pas le nombre d'heures de tâches abattues, mais plutôt la présence, la disponibilité de chaque ouvrier, sa capacité à être au service des autres.

         La seconde parabole est celle du bon Samaritain : sur le chemin de Jérusalem à Jéricho, quelqu'un est molesté et dépouillé par les bandits. Le prêtre le croise et passe, le lévite aussi. Seul un Samaritain l'aperçoit et court vers lui ; il l'aide à se relever et le conduit à l'auberge pour les soins. A la fin de cette parabole, Jésus demande à ses auditeurs, lequel parmi les trois a été le prochain de l'homme tombé aux mains des bandits. Le Samaritain lui répondent-ils. Jésus leur dit en retour suivez son exemple.

         A la suite de ces deux paraboles, j'ajoute une petite anecdote que voici : il y avait un catéchiste qui exhortait en vain un incroyant à la conversion. Quelques mois plus tard, le catéchiste mourut et alla au purgatoire ; l'incroyant aussi.

Au royaume des morts, l'incroyant retrouva le catéchiste et lui dit : mon cher ami, comment se fait-il que tu sois ici. Et le catéchiste de lui répondre, descends plus bas et tu verras monsieur le curé ; encore plus bas et tu en croiseras d'autres : évêques et autres dignitaires de l'église. La leçon à tirer de cette histoire est la suivante : il ne suffit pas d'être chrétien, catéchiste ou prêtre pour bénéficier du royaume de Dieu. Certes Dieu accorde son salut à qui il veut ; mais encore faudra-t-il en avoir une disposition intérieure requise ; et cela s'acquiert à l'écoute la parole de Dieu et surtout à sa mise en pratique dans le service de Dieu à travers les frères.

         Pour terminer, chers amis, l'accès au royaume des cieux n'est pas le privilège d'un peuple, d'une race ou d'une religion. Pas du tout ! Il reste et demeure un don gratuit de Dieu. Et pour accueillir ce don, il nous faut être en habit de noces. Cet habit est tissé des vertus telles que la joie, l'amour de Dieu et du prochain, l'attention à l’autre, la disponibilité et le service du prochain. Jésus lui-même passait partout en faisant du bien.  Puisse son Esprit remplir nos cœurs de cette capacité de nous rendre disponible au service de Dieu et du prochain. 

Amen !          

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