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La Paroisse
Homélie du 12ème Dimanche du temps ordinaire
Homélie du 12ème Dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc LAVIGNE 840 mots

Homélie du 12ème Dimanche du temps ordinaire

"... Nous avons du prix à ses yeux, nous comptons plus que tout l'or du monde. Chacun et chacune est un trésor.... "

12ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  A

 

          Après cette période de confinement et maintenant en ce début de déconfinement, certains d’entre nous et de nos contemporains éprouvent des craintes, des peurs, on parle même du « syndrome de la cabane » qui empêche de sortir pour reprendre la vie normale : que ce soit pour le travail professionnel, les autres activités voire même la vie paroissiale.

           La peur, la crainte nous tentent.

           Sans le savoir, nous voilà alors les compagnons du prophète Jérémie.

           Lui, avant nous, a été tenté par la peur, il a voulu baisser les bras… mais il a ensuite repris confiance dans le Seigneur.

          Soyons sans crainte : Dieu est Amour. La Bonne Nouvelle est encore comme un secret, elle est cachée comme la graine enfouie, comme le levain dans la pâte.   

Mais la vérité se fera reconnaître : rien n'est voilé, qui ne sera dévoilé.

       Jésus nous demande de nous prononcer pour son Père et pour lui, Dieu le Fils. En retour, il nous dit qu'il se prononcera pour nous devant son Père qui est aux cieux.

 Il n'est pas toujours facile d'afficher sa foi publiquement, mais il est encore plus difficile d'entendre ce que Jésus dit en nous prévenant : « Celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » Qu'est-ce que cela veut dire ? Dieu est pourtant Amour et il nous aime d'un amour inconditionnel ! Pour trouver la réponse, il faut réfléchir un peu en ce jour de la fête des pères.

           Dieu le Père n'est pas comme un papa qui « gâte » son enfant et qui fait tout ce que son enfant lui demande.   Avec Dieu ce n'est pas le règne de l'enfant roi : l'enfant veut un jouet, on l'achète tout de suite. L'enfant fait quelque chose de mal, on l'excuse et on ne l'aide pas à voir le mal qu'il a fait. Oui, ce parent aime son enfant, mais est-ce qu'il l'aime comme il devrait vraiment l'aimer ?

Il ne prépare pas son enfant à la vie, à la responsabilité, à l'amour des autres (qui passe aussi par la frustration). Cet enfant restera « gâté » ; il aura des difficultés toute sa vie… à moins de changer sa façon de penser et son comportement.

Un enfant roi c'est aussi un enfant proie.

           Dieu ne nous aime pas de cette façon-là. Il nous dit quelque chose qui peut nous sembler dur, mais il le dit parce qu'il nous aime.

          Pour lui, même nos cheveux sont comptés. Nous avons du prix à ses yeux, nous comptons plus que tout l'or du monde. Chacun et chacune est un trésor. Il nous aime tous, mais il s'attend aussi à ce que nous nous comportions avec dignité, comme des personnes qui sont aimées et qui n'ont pas honte de la personne qui les aime.

          Jésus le Fils du Père, n'appuyait jamais son point de vue. Il laissait l'autre libre. Il n'abusait jamais de son autorité. Il enseignait comme s'il était en train d'offrir un cadeau à un roi.

           Jésus nous appelle à une vraie relation d'amour. Il désire un échange. Il nous veut debout, dignes, avec rien à cacher, même si nous sommes pécheurs. Il veut que nous agissions comme des personnes qui se savent aimées et qui aiment en retour.

           Alors que devons-nous faire ?

          Oser vivre dans la lumière, sans secrets.

Partager cette bonne nouvelle qu'il nous annonce ; la dire au grand jour ; la proclamer sur les toits. C'est tout un programme.

          Mais Jésus nous dit de ne pas avoir peur. « Ne craignez pas les hommes… Ne craignez pas ceux qui tuent le corps… Soyez donc sans crainte. »

          S'il nous dit ainsi de ne pas avoir peur, c'est qu'il nous donnera la force qu'il nous faut pour pouvoir témoigner de son amour.  

          Jésus ne nous a pas laissé pas seuls. Il marche à nos côtés.

 Poème prière pour terminer :

 

Laisse-toi aller sur mon épaule, me dit Dieu chaque matin.

Laisse le temps passer son chemin

sans craindre l'orage ou bien le vent.

Laisse-toi aller sur mon épaule tendrement.

 

Dieu mon Père, ma vie est ce présent que je t'offre.

De mon cœur, j'ouvre le coffre.

Comme Jésus, ton Fils, je veux aimer

Je veux témoigner.

 

Dieu, Esprit-Saint

Voilà mes mains

Avec toi je ne crains rien

Ma vie entière t'appartient.

Amen

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