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La Paroisse
Homélie du 12e dimanche Ordinaire - année B
Homélie du 12e dimanche Ordinaire - année B
© Manex Barace

| Maxime Edoh 596 mots

Homélie du 12e dimanche Ordinaire - année B

Homélie du 12e dimanche Ordinaire - année B

 

Bien aimés du Seigneur,

la lecture de cette page d'évangile, éveille en moi trois petites questions que voici:

Où donc est Dieu ? Pourquoi dors-tu Seigneur ? Et Pourquoi avoir peur ?

 

Où donc est Dieu ?

Aucune vie humaine n'est à l'abri des tempêtes. Lorsqu'elle s'abat sur nous avec violence, balayant sur son passage toutes nos sécurités et menaçant d'engloutir notre frêle embarcation, une question monte spontanément à nos lèvres ; où donc est Dieu ? Pourquoi nous a-t-il abandonnés à la furie des vents et à la colère des flots ?

Pourquoi dors-tu, Seigneur ?

Qui ne s'est jamais posé cette douloureuse question devant l'implacable déchaînement de l'épreuve et le silence mystérieux de Dieu ? Pourquoi dors-tu Seigneur ? Pourquoi laisses-tu la tourmente semer la panique dans nos cœurs inquiets ?

Tel fut le drame de Job, cet homme pieux, broyé par la douleur qui, au plus profond de sa misère, a osé interroger Dieu. Telle fut également l'expérience des disciples qui, ballottés par les vagues de la mer, se demandaient pourquoi le Seigneur restait indifférent à leur sort.

Pourquoi n'interviens-tu pas, Seigneur ? Pourquoi laisses-tu le mal triompher ?  Pourquoi l'innocent doit-il mourir alors que prospère l'homme injuste ? Pourquoi, oui, pourquoi ?  Question de Job ! Plainte des apôtres ! Lamentation de tous les temps !

Ce qui semble curieux dans le récit de la tempête apaisée, c'est que Jésus puisse réellement dormir au milieu de toute cette agitation. Le fait-il exprès ? Cela nous surprend toujours que Dieu puisse rester silencieux devant le fracas de nos armes, le hurlement de la haine et le cri de nos injustices.

Dieu n'a pas l'habitude d'intervenir avec force pour mettre fin au mal ; son action risquerait d'ailleurs de nous emporter, nous qui avons tant de complicités avec le péché. Cependant il n'oublie pas ; le temps lui appartient, tout comme la justice. Il se souvient de notre effort pour lui rester fidèle malgré l'adversité. Il recueille avec soin les actes que nous posons en persévérant dans le bien.

 

Pourquoi avoir peur ?

"Pourquoi avoir peur ?". Honnêtement, qu'aurions-nous fait à la place des disciples ? N'aurions-nous pas crié de toutes nos forces vers celui qui seul peut apaiser la furie des eaux ? Que leur reproche alors Jésus ? De l'avoir réveillé pour qu'il intervienne ou plutôt d'avoir paniqué comme s'il n'était plus avec eux ? Avaient-ils donc oublié que le Christ avait lié son sort au leur, de sorte que le naufrage de la barque allait être aussi son propre naufrage ?  Avaient-ils oublié que Dieu a tellement épousé la cause de l'homme ?

Je préfère de loin l'appel de détresse lancé par les disciples à l'attitude d'incroyance qu'auraient eue tant d'hommes de notre temps. "Laissons le Christ dormir, diraient les autres, puisqu'il est indifférent au drame qui nous arrive."

Lorsque le silence de Dieu nous fait mal, rappelons-nous que c'est la foi qui demeure la réponse la plus apaisante devant le mal. L'arrogance comme la révolte conduit au naufrage.

Dans l'histoire de nos vies comme dans l'expérience multiséculaire de l'Eglise, Jésus est là, présence discrète mais fidèle, capable de faire taire les flots agités. C'est lui qui guide avec assurance ceux qui lui font confiance au milieu des crises de ce monde. Non, Dieu ne se tait pas par abandon de ses créatures. Il intervient toujours à son heure car son amour ne saurait abandonner l'homme au désespoir.

L'essentiel c'est de savoir garder la foi au plus fort de l'épreuve.

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