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La Paroisse
Homélie du 11ème dimanche ordinaire
Homélie du 11ème dimanche ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 845 mots

Homélie du 11ème dimanche ordinaire

11ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  B

 

          La belle et bonne nouvelle de l’évangile d’aujourd’hui c’est de nous annoncer que le règne de Dieu est en en train de croître.

 

Qu’est-ce que le règne de Dieu ? C’est l’accomplissement de son projet sur la création, sur l’homme et la femme, projet qui trouve enfin la plénitude de sa stature.

 

Jour après jour nous répétons à Dieu dans la prière du Notre Père : « Que ton règne vienne ! ». Or Jésus nous apprend que ce règne de Dieu ne tombera pas du haut du ciel, mais qu’il est déjà là, planté en terre, en train de germer.

          Il vient de nous dire dans l’évangile : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. »

Autrement dit : ça pousse tout seul !

Bien sûr, il y faut un travail préparatoire : quelqu’un qui se lève de bon matin pour jeter la semence. Mais ensuite tout lui échappe.

Une leçon de sagesse nous est ici rapportée : celle savoir prendre le temps, de se lever le matin et se coucher le soir, de poser les gestes nécessaires à la vie, des gestes d’ensemencement et de récolte ; et pour le reste, de faire confiance au Règne qui vient.

Certes nous savons nous lever tôt le matin : pour le travail, l’éducation des enfants, le service d’autrui et la vie d’Église... Mais l’activité la plus féconde du semeur que nous sommes est de nous en remettre avec confiance au temps qui vient à son rythme. Car Dieu a pris les choses en mains.

          Jésus nous donne une seconde parabole : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Il est comme une graine de moutarde… » 

          Ici, nous est offerte la modestie des commencements. La vie, pour grandir, se contente de très peu.  

La parabole signifie ceci : regardez le peu que vous avez en mains, et croyez que cela suffit.

Oh, elle n’est pas bien grande notre Église !

Oh, elle est ne pèse pas bien lourd, notre parole !

Et pourtant… le très peu que nous avons en mains contient d’immenses promesses. Cela suffit à Dieu.

 

Le prophète Ézéchiel, en première lecture, y avait déjà pensé : il parle d’une petite ramure transplantée qui deviendra un grand cèdre du Liban…

Or il faut bien voir le contexte de cette prophétie d’Ézéchiel : Israël venait de mener une grosse entreprise militaire, en s’associant aux chars et aux chevaux d’Égypte pour venir à bout de la puissance babylonienne ; or ce fut une débâcle totale.

D’où cette image du prophète : le grand arbre c’était Israël ; mais sa défaite devant l’ennemi a fait de lui un tout petit rameau à sa cime.

Eh bien Dieu promet de planter cette petite ramure sur une haute montage pour qu’elle devienne un grand arbre. Oui, contre la violence, Dieu agit.

Dieu nous rappelle qu’il peut faire refleurir tout ce qui est germe de vie, même tout ce qui est flétri.  Dieu l’a dit, et il le fera. 

Alors, aujourd’hui comme hier, ce n’est pas la violence des grands moyens qui doit mènera à la vie, mais plutôt une collaboration paisible à l’œuvre de Dieu.

 

Aux derniers temps peut-être, le règne de Dieu sera reposant, mais il l’est déjà aujourd’hui.

 

Les paraboles rapportées par Marc nous invitent à faire confiance à Dieu. Ces paraboles sont une réponse à ceux et celles qui se demandent : si Dieu existe, pourquoi n’intervient-il pas ? Si Jésus est ressuscité, pourquoi le monde a-t-il si peu changé depuis ? Elles nous invitent à ne pas céder au pessimisme. Dieu agit.

 

Notre vie peut être comme les plus beaux jardins où Dieu a placé la plus belle des semences, son Amour.

 

Nous sommes invités à vivre dès aujourd’hui dans le Royaume de Dieu et à participer à ce qu’il grandisse chaque jour. Car nous sommes plantés par Dieu comme ce petit rameau dont parlait Ezéchiel ; parfois nous portons du fruit et nous sommes comme un cèdre magnifique ; d’autres fois nous tombons, renversé, arbre sec…

L’essentiel est d’apprendre à patienter, à cheminer sans tout voir. Et en n’oubliant jamais que nous sommes placés sur cette terre par Dieu pour grandir et faire grandir les autres.

 

C’est bien ce qu’a vécu Jésus, il est Dieu venu dans le monde comme une semence porteuse de vie. Il est venu en agissant dans ce qui est petit et faible, mais qui deviendra majestueux. Jésus a été cette graine de moutarde de laquelle a grandi une nouvelle façon de vivre et de croire ; il a été cette semence de Dieu enfouie dans la terre de la mort pour jaillir belle moisson de résurrection et sa vie irrigue nos vies par son Esprit Saint.

 

Qu’il soit notre guide et notre modèle, car il est notre ami, notre Seigneur et notre Dieu.

 

                                                           Amen

 

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