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La Paroisse
Homélie du 11ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 11ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 805 mots

Homélie du 11ème dimanche du temps ordinaire

11ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A

 

            « Des foules fatiguées et abattues… »

            Voilà la triste situation du peuple d’Israël qui nous est décrite dans le livre de l’Exode (première lecture)

            Mais Dieu ne reste pas indifférent face à ce drame.    Il avait appelé Moïse pour sortir son peuple de la servitude, de l’esclavage d’Egypte sur la férule de Pharaon.

            Maintenant libre, ce peuple est invité à une révision de vie. Dieu lui dit : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle, et vous ai amenés jusqu’à moi. » Souviens-toi de tout ce que tu as reçu du Seigneur malgré tes infidélités… C’est de tout cela que tu dois témoigner ; par ta façon de vivre, tu dois montrer à tous les peuples ce qu’est une vie renouvelée par l’alliance. »

 

            Dans sa lettre aux Romains (2ème lecture) l’apôtre Paul insiste sur la grandeur de l’amour de Dieu :

            Si le Christ a donné sa vie, ce n’est pas pour récompenser nos mérites ; nous n’y sommes pour rien ; seul le sang du Christ a fait de nous des justes. Par sa mort et sa résurrection, nous sommes réconciliés avec Dieu, nous sommes déjà sauvés.

            Ce qui nous est demandé, c’est d’ouvrir nos mains et notre cœur, c’est d’accueillir cette vie du Christ et de nous laisser transformer par lui.

 

            Dans l’Évangile, saint Matthieu nous montre ce regard compatissant de Jésus sur les foules. Il les voit désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Ce qui le préoccupe, ce n’est pas seulement la détresse de chaque membre, c’est surtout le manque de direction. Elles n’ont personne pour les guider.

            Jésus prend alors une décision : il appelle ses disciples ; il leur demande de prier son Père d’envoyer des missionnaires vers ces foules désemparées.

            Puis il procède à un recrutement. L’Évangile nous parle des douze apôtres que Jésus appelle. Il les envoie en mission.

            Dans un premier temps, ils devront se limiter aux seuls ressortissants d’Israël ; ils devront guérir les malades, ressusciter les morts, expulser les démons ; ils devront surtout annoncer que le Royaume de Dieu est proche ; Dieu aime tous les hommes et il veut leur bonheur à tous.

 

            Puis, plus tard, après la Pentecôte, cette bonne nouvelle sera annoncée au monde entier par tout le Peuple de Dieu, l’Eglise du Seigneur, par vous et moi en ce qui concerne notre ville.

 

            Cet Évangile nous rejoint ; il nous empêche d’être indifférent aux souffrances physiques et morales qui frappent notre monde. Nous ne pouvons qu’être émus par la détresse matérielle, spirituelle et morale des foules d’aujourd’hui ; beaucoup vivent dans le désarroi et le découragement. Des enfants et des jeunes vivent sans repère et sans avenir ; des croyants quittent les Églises parce qu’ils ne s’y sentent pas accueillis et écoutés. Ils ne trouvent pas de réponse à leurs interrogations.

 

            Face à cette situation dramatique, la décision la plus urgente, c’est de nous mettre en prière : « Priez le Père, le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson… »

            Le Royaume de Dieu ne peut advenir sans notre prière ; si nous prions le Père, c’est pour nous ajuster à son amour, c’est pour qu’il nous fasse entrer dans sa volonté.     

            Nous lui demandons de nous transformer pour que nous devenions des ouvriers passionnés et efficaces pour la “moisson”. Or la moisson est joie car elle un travail de récolte des fruits produits par le Seigneur lui-même.

 

            C’est important car trop souvent, nous avons tendance à nous lamenter sur la dureté de notre époque et sur l’avenir incertain.

            Nous avons besoin de retrouver un regard optimiste et généreux. C’est par la prière que nous apprenons à aimer comme le Père aime. C’est Jésus qui nous le demande : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés” (autant que je vous ai aimés). Nous apprenons à aimer le monde à la manière de Dieu, à aimer l’Église malgré ses faiblesses.

 

            Comme les apôtres, nous sommes tous envoyés pour proclamer que le Royaume de Dieu est proche ; c’est notre mission de chrétiens baptisés et confirmés.

 

            Nous ne croyons par suffisamment que l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre ; alors qu’il nous précède et il agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.

 

            Au cours de cette Eucharistie, nous nous tournons vers le Seigneur ; nous lui demandons qu’il nous apprenne à avoir le même regard que lui sur les foules désemparées d’aujourd’hui ; qu’il nous donne force et courage pour témoigner chaque jour de l’espérance qui nous anime.

 

                                                                       Amen

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