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La Paroisse
Homélie de la fête de saint VINCENT - BIXINTXO
Homélie de la fête de saint VINCENT - BIXINTXO

| Jean-Marc Lavigne 899 mots

Homélie de la fête de saint VINCENT - BIXINTXO

B I X I N T X O      2 0 2 2

3ème dimanche du temps ordinaire

 

          Cette année-là, en 304, les persécutions contre les chrétiens étaient à leur apogée : il y avait la jeune Agnès à Rome ; il y avait le jeune Vincent à Valence.

          Le culte des martyrs se développa abondamment dès le 5ème siècle. Les saints martyrs de l’Eglise catholiques étaient vénérés…

 

          Faisons un bon dans l’histoire :

          Il y avait en 1644 saint Vincent de Xaintes choisi par Hendaye lorsque fut créé notre paroisse.

          Plus tard Hendaye changea de saint Patron et choisit l’autre Vincent, Vincent de Huesca,

Bixintxo… pour la grande joie des pêcheurs de baleines hendayais de retour de Spitzberg, en repos auprès de leurs familles et de leurs amis.

 

          Chaque année nous aimons nous le rappeler.

Chaque année, sauf l’an dernier, COVID oblige, nous nous rassemblons à l’église pour demander à St Vincent Bixintxo de veiller sur notre ville et notre paroisse.

 

          De son côté notre commune déploie un programme de festivités toujours alléchant ; cette année de jolis rendez-vous ont été maintenues en tenant compte du contexte sanitaire encore délicat.

 

          Par curiosité, j’ai cherché si à l’époque de Saint Vincent Bixintxo, donc au 4ème siècle, il y avait eu des épidémies : apparemment non. Il y eu la peste antonine en 170 qui toucha lourdement la ville de Rome

 

          Puis en 430, la fièvre typhoïde à Athènes.

 

          Mais pas en Espagne dans les années 300 du vivant de Bixintxo et de son évêque Valère.

 

           La peste ce furent les grandes persécutions des chrétiens sous la férule de Dioclétien et de Maximien. Pour autant, les persécutions n'ont pas affaibli le christianisme sur le long terme mais ont plutôt fortifié les communautés chrétiennes, ce qui fait dire à l'apologète Tertullien : « le sang des martyrs est la semence des chrétiens ».

 

          C’est donc un martyr diacre que nous fêtons en la personne de Saint Vincent Bixintxo.

          Le diacre est celui qui proclame la Parole de Dieu avant que le commentaire en soit fait par le prêtre ou l’évêque ; le diacre peut aussi prêcher lui-même.

          Ainsi faisait-il comme Esdras, notre première lecture, qui apporta le Livre de la Parole de Dieu et le proclama en présence de l’assemblée. Une parole qui touche le cœur de l’auditoire ; ils pleuraient d’émotion.

         

          C’est encore et toujours le texte biblique de la Parole qui nous est présenté dans l’Evangile. Mais là c’est Jésus lui-même qui affirme après avoir lu une page du Livre d’Isaïe : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre ».

          Ce qui veut dire que Jésus était le Messie annoncé depuis longtemps, c’est lui qui rend vivante toute la bible parce qu’il en est l’ultime et efficace réalisation.

          Alors oui, il est envoyé par Dieu pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.

 

          Voilà des catégories de populations qui interpellent encore aujourd’hui nos consciences et nos institutions : les pauvres, les captifs, les opprimés ; qu’on appellerait les précaires, les prisonniers, les réfugiés, les migrants, les chômeurs, les malades dans le corps, l’esprit et l’âme.

 

          Cet aujourd’hui de Jésus, doit être aussi notre aujourd’hui, chaque jour d’ailleurs, pour qu’aujourd’hui et ici la vie soit plus humaine.

 

          Nous aujourd’hui, à la suite des prophètes de l’ancien testament, à la suite du Christ Jésus, à la suite du diacre St Vincent Bixintxo, à la suite de nos parents, et dans la grande aventure de l’Eglise depuis 2000 ans, nous sommes ici, comme chaque dimanche pour écouter la Parole de Dieu depuis ce pupitre, l’ambon.

Sommes-nous pris par l’émotion, par la joie d’écouter Dieu qui nous parle ? Ne nous habituons jamais à ces textes, ils sont nourriture et vie ; ils ne nous demandent pas de les plaquer sur nos vies comme le font les sectes, mais de nous en inspirer pour orienter nos vies, nos choix, nos actions pour notre époque différente de celle où les textes ont été écrits. Or elle est vivante, la Parole du Seigneur, elle suit les générations et leur donne souffle et espérance parce que Dieu qui parle et pousse en avant.

 

          La parenthèse festive des Bixintxo est bienvenue cette année surtout… elle nous fait croiser les yeux des enfants heureux des fêtes foraines, elle enchante nos oreilles de la belle chanson basque en concert, elle remplit nos gradins pour les parties de pelote si chère à nos traditions…

          Ces trois grands moments sont suffisants pour nous aider à nous détendre dans une époque bien troublée.

 

          C’est aussi la messe de Bixintxo, que nous vivons en ce moment comme chaque année, qui nous fait du bien dans notre être de croyants ou de chercheurs de Dieu : messe si bien animée par l’orchestre intercommunal d’harmonie, l’organiste paroissial si apprécié et le groupe basque Mutxiko Elkartea si talentueux qui développera aujourd’hui comme jamais sa danse d’honneur devant le Saint Sacrement, ezpata dantza.

 

          Tout cela existe pour repartir plus courageux encore et pour consolider notre sentiment d’appartenir à la même famille hendayaise et à la même famille paroissiale

toutes les deux en constante recherche du bien et du beau.

 

                                                                         Amen

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Bixintxo 2022 ©
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