Derniers jours en Croatie, visite de Zagreb la capitale et petite incursion en Slovénie, à la découverte de Ljubljana et d’une curiosité naturelle, à savoir une magnifique grotte ornée de stalactites et autres stalagmites.
Voyage découverte en Croatie
(photo de couverture: Zagreb de nuit)
La capitale croate, en dehors de la très laide ville nouvelle et ses blocs d’immeubles « staliniens » reste jolie, même sous la pluie. Bâtiments résolument modernes d’un côté de la rue, belles maisons anciennes, voire palais baroques sur le trottoir d’en face. La ville haute, Gornji Grad, regorge de petites rues et de cours remplies de charme. Pas esthétique à l’intérieur, mais pratique et utile, le tunnel Crič est un long couloir souterrain de plusieurs centaines de mètres ayant fait ses preuves comme abri anti-aérien durant la Seconde Guerre Mondiale et offre un raccourci abrité dans le quartier… Rues pentues rendues glissantes par la pluie sur les pavés. Au détour de l’une d’elles, la Porte de Pierre, alors limite de la cité, construite au Moyen-Age, est la seule porte médiévale préservée. Restaurée en 1760 après l’incendie qui ravagea la ville en 1731 mais épargnant par miracle la peinture de la Vierge, elle est un lieu sacré pour les croyants de toute la Croatie.
L’ancienne porte est ainsi devenue une chapelle ouverte dédiée à la Mère de Dieu, éclairée par les flammes scintillantes des bougies et dont les murs sont recouverts d’ex-voto. Plus haut, une statue en bronze représente Saint-Georges à cheval avec à ses pieds un dragon mort. Un peu plus loin, et plus haut, le toit coloré de l’église Saint-Marc est décoré des armoiries de la ville en tuiles vernies. En travaux, évidemment. Dans les rues voisines, l’église gréco-catholique dédiée à Saint Cyrille et Saint Méthode, l’ancien Hôtel de Ville, des musées, de belles demeures et un magnifique point de vue sur la ville-basse depuis la gare du funiculaire qui relie les deux parties de la ville en 64 secondes, depuis 1890. Notre descente à pied prendra davantage de temps.
Zagreb, ville en pleins travaux. Nombreux sont les échafaudages qui cachent actuellement de belles pierres, en cours de nettoyage ou rénovation. Est-ce le quartier (touristique) qui veut cela ? Beaucoup de pâtisseries dans le centre ancien dans la ville-basse. Tentations et dégustations… Pour les déplacements en dehors du centre il doit être judicieux d’utiliser le réseau du tramway. Certaines rames sont flambant neuves et recouvertes de publicité, d’autres plus anciennes ont conservé le charme d’antan à défaut peut-être du confort ? Il n’est pas nécessaire de s’éloigner beaucoup pour découvrir d’autres perspectives, des jardins, des bâtiments baroques, et sans avoir à monter et descendre les rues.
Après le déjeuner dans un restaurant proche du marché aux fleurs et fruits et légumes, liberté de flâner sur place à sa guise en ville ou départ pour une visite facultative (contre 30€) de la cité ancienne de Varaždin, capitale du pays entre 1756 et 1776.
Au détour des rues, principalement un château aperçu d’un peu loin, qui semblait intéressant, des églises (une seule était ouverte) et des couvents d’ursulines, visitandines, dominicaines. De la même façon que Saint-Blaise est omniprésent à Dubrovnik, ici c’est un ange que l’on se doit de rechercher sur les façades d’églises ou de maisons particulières, voire caché dans un écusson sur un mur. Retour à Zagreb à la nuit tombée. La pluie a repris. Demain le thermomètre devrait frôler 0°, voire moins. Comme au Pays Basque durant la même semaine, grêle et neige fondue devraient nous accompagner tout au long de la dernière journée du séjour. Passeport et passeport Covid indispensable pour se rendre dans la région de Ljubljana, en Slovénie. Départ prévu de l’hôtel à 7h15 : réveil à régler de préférence à 5h30 afin de profiter du petit-déjeuner à 6h30…
Samedi 2 avril : Ne pas confondre la Slovénie avec la Slavonie (région de Croatie) ou la Slovaquie… La Slovénie partage ses frontières avec l’Italie à l’ouest, l’Autriche au nord, la Hongrie à l’est-nord-est et la Croatie au sud-est. Historiquement la Slovénie a connu de nombreuses civilisations : empire romain, empire byzantin, empire carolingien, Saint-Empire romain germanique, royaume de Hongrie, république de Venise, et pour certaines régions, du Premier empire français, de l’Autriche, l’Autriche-Hongrie et la Yougoslavie… Faisant sécession en 1991 la Slovénie est devenue un état souverain indépendant, entrant dans l’Union européenne et l’OTAN en 2004. Le pays a intégré la zone euro en 2007.
Départ à l’heure prévue. Au poste-frontière entre Croatie et Slovénie, la pire des éventualités : devant nous, un autocar de ligne Flixbus. Tous ses passagers descendent et passent un par un afin de présenter leurs documents administratifs. Chance, il ne leur est pas demandé de sortir leurs bagages des soutes, ce qui fera perdre moins de temps. Mario, notre conducteur, palabre avec un policier de service. Sans doute nous présente-t-il comme un groupe de touristes en excursion pour la journée. Nous n’aurons pas à descendre dans le froid et la neige qui commence à tenir sur la route en quittant la Croatie. Cent mètres plus loin il n’en sera pas de même et tout le monde descend afin de pouvoir pénétrer en Slovénie après contrôle.
La capitale de la Republika Slovenija, Ljubljana sera atteinte sans autre problème particulier après le passage des frontières. La température est de 2° et il neige à gros flocons, qui fondent en touchant terre.
Située à 298 mètres d’altitude, Ljubljana serait sans doute plus agréable à découvrir avec quelques degrés de plus et flocons de neige fondue en moins. Courte promenade d’une heure et demie dans le vieux centre baroque au pied de la colline du château qui la domine. Belles demeures art nouveau. « Temps libre » avant de regagner l’autocar pour se rendre au restaurant, situé sur la route des grottes de Psotojna. Pour ma part, ce sera à l’intérieur d’une église où il fait moins froid que j’attendrai les douze coups de midi. Il faut arriver au restaurant avant 12h30 et en repartir avant 14 heures, pour ne pas manquer le rendez-vous de la dernière visite des grottes, 15 heures (la saison touristique n’est pas encore commencée). Il neige de plus en plus. Vivement que l’on pénètre à l’intérieur de la montagne où la température reste stable toute l’année à 14°. Le premier kilomètre (plus ou moins) est parcouru à bord d’un petit train (genre train de la mine chez Disney) durant près d’un quart d’heure. Ensuite, 1,5 kilomètre sera parcouru à pied. Emerveillement à chaque pas. Un peu avant 17 heures la visite est terminée et retour à Zagreb. Aucune perte de temps aux deux postes frontières, Mario s’occupe de tout ! En Slovénie la monnaie était l’euro. En Croatie ce sera en 2023.
Les flocons de neige se raréfient sur le chemin du retour, les prairies ont retrouvé leur verdure, les nuages sont toujours gris et menaçants mais la pluie nous épargnera jusqu’à Zagreb. Dernier dîner buffet… Les valises devront être placées dans les soutes de l’autocar pour départ vers l’aéroport à 8h20. Le vol IB 3159 à destination de Madrid doit décoller à 11h20.
Dimanche 3 avril : Dernier réveil programmé à 6h30, presque la grasse matinée pour terminer les vacances ! Valises bouclées, petit-déjeuner consistant avalé (il n’y aura pas de prestation de restauration incluse à bord, sauf snacks payants, malgré la durée du vol). Pas grande circulation sur la route de l’aéroport international de Zagreb, c’est dimanche. Rapides formalités de départ, visite rapide de la zone Duty Free et un petit en-cas et une dernière bière avant le départ à 11h20. Du ciel bleu entre les nuages. Vol sans histoire : ceinture attachée uniquement lors du décollage (2°) et à l’atterrissage au T4 de Madrid (14°) à 14h15. Simples formalités Covid, police, récupération bagages et douane à l’arrivée. Un sandwich au jambon ibérique et de l’eau gazeuse en attendant le passage de l’autocar d’Alsa à 16h15. Vent durant le trajet du retour. Un peu de neige sur les sommets de la Sierra de Guadarrama et de la cordillère cantabrique, à l’arrivée à Gasteiz où la nuit est tombée. Gare routière de Donostia à 22 heures. L’avant dernier train régional de la journée à destination d’Irun est à 22h23. Presque 23 heures en sortant de la gare d’Irun. Taxi pour Hendaye (17 €). A la maison à 23h15. Il sera temps demain matin de commencer à trier le linge et donner du travail à la machine à laver, après une semaine de vacances…
(Petit commentaire du site : "toutes les cravates ne sont pas bonnes à porter !")
Merci, Manex, pour ce voyage très intéressant !