Ce basque espagnol, né au château de Loyola vers 1491, fut d'abord un homme adonné aux vanités du monde et se délectant principalement dans l'exercice des armes, avec un grand et vain désir de gagner de l'honneur.
Oui, Ignace s'engagea dans l'armée. En 1521, chargé de défendre la place forte de Pampelune assiégée par les Français, il est blessé et fait prisonnier (voir ci-dessous les photos du vitrail de notre église - transept nord de l'église Saint-Vincent). Les Français, chevaleresques, le soignent et le renvoient dans sa famille. Cet épisode marque le début d'une nouvelle existence.
Soldat, il le sera encore, mais dans l'armée du Christ. Il a alors trente ans. Après une "veillée d'armes" au monastère bénédiction de Montserrat, et une retraite à Manrèse, où il élabore la fameuse méthode des "exercices spirituels", destinés à produire au cours des siècles d'innombrables fruits de sainteté, il se rend à Paris où il étudie la théologie avec quelques compagnons. En 1534, le petit groupe prononce, à Montserrat, un serment où tous s'engagent à se consacrer au bien des âmes dans la pauvreté et la chasteté, et à travailler à la conversion des infidèles. La Compagnie de Jésus est née (les Jésuites).
Malgré des difficultés, des résistances venant même de Rome, le nouvel ordre religieux se verra reconnu officiellement et se développera rapidement. A la mort de son fondateur, il compte déjà un millier de profès, 90 maisons et 12 provinces. Son action missionnaire est bien connue. Les jésuites iront dans le monde entier. Ils travailleront, selon le mot d'ordre d'Ignace, "pour la plus grande gloire de Dieu et le service de l'Eglise". Rien ne les arrêtera, ni les incompréhensions, ni les persécutions.
Ignace donne l'exemple jusqu'au dernier moment de sa vie ici-bas. Quelques heures avant d'entrer en agonie, le vendredi 31 juillet 1556, il était encore à sa table de travail, occupé à faire son courrier "pour la plus grande gloire de Dieu".
Nous le prions pour notre pape François :
Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous aimer comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que
celle de savoir que nous faisons votre Sainte Volonté.
Amen.