« Memento Mori – Rappelle-toi que tu es mortel »

C’est par cette formule latine, de sagesse antique, de l’ancien monde, qu’il faut maintenant relater le dernier témoignage concernant le décès de Monsieur l’Abbé Paul SIMON au camp de DACHAU en Allemagne.

D’après le récit de Guillaume ZELLER dans son livre «  la baraque des Prêtres  à DACHAU 1938-1945». L’auteur retransmet le témoignage d’Edmond MICHELET détenu avec notre cher Père, dans le même baraquement. Monsieur l’Abbé Paul SIMON, s’est affaissé, debout, de faiblesse, d’épuisement, de faim, de froid probablement, faisant suite à une longue détention trop inhumaine, dans un sordide stalag, le numéro 26 fait de planches et presque pas chauffé, dans un hiver très rigoureux, propre à cette région de Bavière.

Je montre à cet effet, une photographie de la page 129 de l’ouvrage de Monsieur ZELLER ou Monsieur Edmond MICHELET raconte ce témoignage visuel important.

Notre cher Abbé, n’a donc été ni gazé, ni fusillé ou autre. Son corps comme beaucoup d’autres dans l’année 1944 a certainement été brulé dans le crématoire juxtant le stalag. En effet, avant 1944, les corps étaient jetés dans les immenses fosses communes du camp, mais après, en 1944 le trop grand nombre de victimes obligeait à une crémation rapide et journalière – page 132 de l’ouvrage cité précédemment.

D’après Edmond MICHELET, qui parvint à se faufiler dans la chambrée surpeuplée de la baraque 26 « afin de chanter avec tous les prêtres Français des cantiques de la Nativité », Monsieur l’Abbé est mort dans cet après-midi du jour de Noel 1944 – page 129 –

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il demeure seul, mais si il meurt il porte beaucoup de fruits. Jn 12-24 ».

Monsieur l’Abbé Paul SIMON, fût l’un de ces grains de blé, porteur de beaucoup de fruits.

Pour conclure

Ce jour-là, Hendaye et notre Paroisse perdirent un Saint homme, un très grand homme, aimé de tous et surtout des enfants. Tous l’adoraient. Avant d’être nommé à Hendaye-plage, il avait été le précepteur des enfants de la famille royale espagnole. Il eut toujours un attachement, de sympathie fort et sincère avec les petits – témoignage de Maite DURANDEAU – Hendaye –

Son souvenir maintenant est pour toujours présent dans nos pensées et dans nos cœurs.

«  Le seigneur essuiera les larmes sur tous les visages. Is 25-8»

De 1937 à 1945, 2720 prêtres, religieux et séminaristes, de toute l’Europe, furent déportés dans le camp de concentration de DACHAU – 1034 d’entre eux y laisseront la vie ; citons Mr MICHELET,  « la grande majorité d’entre eux – jusqu’au bout – ne réfléchiront pas, soutenus par leur foi ».