Au clavier,
Thomas Ospital
qui avait « réveillé » l'orgue reconstruit
lors de la messe de bénédiction,
le 26 juillet 2009
En présence des membres de
« L'Association paroissiale des Amis de l'orgue de Saint Vincent »,
de Monsieur le Maire et du Conseil Municipal,
de Monsieur le Curé.
« L'orgue fait résonner la plénitude des sentiments humains, de la joie à la tristesse, de la louange aux pleurs. En outre, en transcendant comme toute musique de qualité la sphère simplement humaine, il renvoie au divin. »
Benoît XIV – cité par l'abbé P. Fabas (brochure de l'inauguration de l'orgue)
La vidéo : Historique ; moments de liturgie
A écouter : les interventions de :
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Monsieur Alain Butori, Président de l'APAOSV
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Monsieur Kotte Ecenaro, Maire d'HendayeMonsieur l'abbé Jean-Marc Lavigne, Curé de Notre Dame de la Bidassoa
A lire l'intervention de Monsieur le Curé, l'abbé Jean-Marc Lavigne (le son ne semble pas fonctionner ?)
« Prendre la parole après Monsieur le Maire, me rappelle que la commune est propriétaire de cette église : donc nous sommes chez vous, cher Kotte.
Et le curé est l’affectataire de ce lieu de culte : donc vous êtes chez nous, cher Kotte.
Ce très bel orgue est votre propriété ; et nous en sommes les utilisateurs très reconnaissants depuis 10 ans. Merci d’avoir eu l’audace de doter votre/notre église de l’instrument le plus grand et le plus beau d’Hendaye.
Il m’est agréable de vous entretenir maintenant de l’orgue dans la liturgie et plus précisément de l’organiste durant les célébrations liturgiques, surtout la messe.
Sans plus attendre, je tiens à dire que nous avons de la chance d’avoir des organistes sur notre paroisse. Qu’ils soient assurés de ma très vive considération, et je me fais là, bien sûr, le chantre de toute la communauté chrétienne. Il y a 10 ans c’est Thomas OSPITAL qui, entre autres compétence et investissement dans le projet, avait réveillé cet orgue lors d’une très belle liturgie en dialoguant avec Mgr André DUPLEIX assisté de M. le Curé Émile HARIGNORDOQUY et de M. l’abbé Philippe FABAS ; puis ce fut Esther IÑIGUEZ qui en fut la titulaire jusqu’à l’été 2017 ; et aujourd’hui c’est Philippe GUILMARD qui est l’organiste liturgique de Saint-Vincent. Il est secondé de Susana RALLO pour les célébrations d’obsèques et de Francis LESGOURGUES en cas de besoin.
J’ai aimé et j’aime partager l’action liturgique avec eux.
L’Église dit qu’ils ont une fonction ministérielle. Ministère veut dire service.
Être un bon organiste liturgique, c’est mettre son Art au service de la Liturgie, quel que soit son niveau.
Être organiste paroissial, c’est devenir responsable d’un objet sacré, qui a été béni.
Il faut donc en prendre soin, en être soucieux, et surtout digne.
Donc comment les organistes sont-ils « serviteurs de la liturgie » ?
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Ils accompagnent le chant de l’assemblée.
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Ils conduisent efficacement le chant et font l’unité musicale entre le soliste, la chorale parfois et l’assemblée. En amont, il leur revient souvent de transposer les partitions des chants, quelque fois écrites trop haut pour nos voix de simples paroissiens, quoique aimant vraiment le chant. Et puis il y a une complicité qui devient amitié entre organistes, prêtres et animateurs. Alors l’effort demandé à chacun, la clarté du rôle de chacun, devient une joie.
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Ensuite, ils interprètent le répertoire pour orgue.
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Les organistes sont aussi des solistes. Pour cela, ils puisent au cœur de l’immense répertoire écrit pour l’orgue depuis de nombreux siècles, de manière adaptée aux temps liturgiques. Les organistes actualisent la richesse, la force musicale et spirituelle des pièces écrites par les grands maîtres, mais ils permettent aussi à tout un chacun d'accéder au trésor séculaire de ces sublimes compositeurs. Ils restent humbles car bien souvent, ils ne peuvent pas jouer une pièce entière ; car la liturgie n’est pas un concert, il y a même un certain minutage de chaque moment liturgique. Service et humilité vont de pair.
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Enfin, les organistes créent le lien.
Après l’accompagnement des chants et l’interprétation de pièces pour orgue,
les organistes doivent manier l’outil efficace de l’improvisation. Ainsi ils créent le lien, la cohérence entre tous les éléments qui constituent la célébration.
A ces moments là ils ne regardent pas la partition mais sont attentifs à l’action liturgique qui se déploie souvent derrière leur dos, comme ici, et qu’ils suivent sur un miroir ; alors ils ont l’art d’intervenir seuls selon leur sensibilité… c’est tout un travail d’équilibriste, de jubilants magiciens pourrait-on dire.
Les organistes sont littéralement introduits, plongés, dans l’action liturgique.
Être organiste liturgique est un vrai métier qui demande compétence et souplesse, travail de préparation, amour de la musique et de l’assemblée. C’est alors un vrai service de la dimension spirituelle des hommes ; et une belle louange à Dieu.
Encore un grand merci à chacun d’eux. »