Inutile de regretter de n'avoir pu célébrer l'Assomption de Marie les deux années précédentes puisque cela nous a toujours été permis : Magnifique est le Seigneur pour sa Mère tant aimée !
Cependant, bien que sans souvenir de manque, la joie reçue de cette belle messe a été aussi forte que pour les autres fêtes enfin retrouvées.
L'abbé Jean-Marc Lavigne était accompagné de l'abbé Charles Antoine Durand, Palois et missionnaire à l'île de la Réunion.
Miguel, servant d'autel de notre paroisse, a servi avec deux jeunes vacanciers, Baudoin et Corentin. Un autres vacancier, Hippolyte, porte la Croix.
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Comme tous les ans, Madame Sorhuet a joliment préparé le brancard pour la procession avec les enfants.
Marie sera portée par quatre jeunes filles au chant "Ave Maria"
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Evangile de la Visitation
lu à trois voix
le prêtre : le narrateur ;
une mère, pour Elisabeth
et sa fille, Appoline,
pour Marie.
" Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
" Mon Seigneur et mon Dieu "
La procession
Chaque année, la fête de l’Assomption de la Vierge Marie est, depuis le vœu du roi Louis XIII, l’occasion d’une prière pour la France.
C'est le grand-père d'Hippolyte, Appoline et Paloma, en tête du groupe d'enfants pour la procession, qui l'a lue avec émotion. Ce message sonne juste encore aujourd'hui !
Président de la Conférence des Evêques de France
"le 23 août 1942, le cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, pourtant perclus par la maladie, à moitié paralysé, publiait sa lettre pastorale sur la personne humaine, alors que le régime de Vichy avait publié les lois antijuives et contribué aux rafles des nazis. Des personnes courageuses ont distribué ce texte dans les paroisses du diocèse pour qu’il soit lu en chaire. Dans une telle parole, dans de tels actes, nous percevons la France, notre pays, dans ce qu’il a de meilleur et de vrai, dans sa vraie liberté."
« Mes très chers Frères,
Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits, tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu.
On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.
Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.
Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe‐t‐il plus ?
Pourquoi sommes-nous des vaincus ?
Seigneur ayez pitié de nous.
Notre‐Dame, priez pour la France.
Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes, les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.
France patrie bien aimée, France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.
Recevez mes chers Frères, l’assurance de mon respectueux dévouement. »
Jules‐Géraud Saliège Archevêque de Toulouse 13 août 1942