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La Paroisse
Homélie lors de la Vigile Pascale 2024
Homélie lors de la Vigile Pascale 2024

| Jean-Marc Lavigne 927 mots

Homélie lors de la Vigile Pascale 2024

VIGILE PASCALE 2024

 

            Le nouveau Cierge Pascal au milieu de nous, allumé pour la première fois, c’est le signe lumineux du Christ ressuscité qui fait briller la lumière de la foi, de l’espérance et de la charité.

Lumière de la foi que nous avons reçue à notre baptême lorsque nous sommes devenus enfants de Dieu.

 

Cette lumière brille dans la nuit des hommes, dans le cœur et sur le visage de ceux qui depuis plus de 2000 ans, ont rencontré le ressuscité et proclament leur joie de croire et leur bonheur de vivre en Lui et par Lui !... et même avec Lui…

 

Il en est ainsi pour les femmes qui se rendent au tombeau au matin du premier jour pour embaumer le corps de Jésus, les derniers soins qu’elles pouvaient porter à celui qu’elles aimaient. 

Encore toutes bouleversées par les évènements de ces derniers jours, elles sont remplies de tristesse et de chagrin, car il est mort et son histoire est terminée. Elles avaient suivi Jésus, l’avaient écouté, s’étaient senties comprises et accueillies. Elles l’ont accompagné jusqu’au bout de son chemin de croix, sur le Calvaire ; certaines étaient même restées au pied de la croix avec Marie et Jean jusqu’au moment où il fut décloué de la croix et mis au tombeau.

 

Puis, plus rien !... Si ce n’est le silence, la déception et le découragement.

Cependant, leur affection et leur amour pour Jésus les a poussées à faire cette visite qui de nouveau va les bouleverser.

S’apercevant qu’on a roulé la pierre, elles sont saisies de frayeur… lorsqu’elles virent un jeune homme vêtu de blanc qui les rassurent : « Ne soyez pas effrayées !... Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?... Il est ressuscité… […] maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

 

Pourquoi la Galilée ?... Eh bien c’est le lieu où tout a commencé, où Jésus a choisi les Douze ; lieu des premiers miracles, des foules immenses, de la multiplication des pains ; lieu où s’est déroulée la quasi-totalité du ministère de Jésus ; où ils ont appris à le connaître, où ils sont devenus ses amis, où ils ont appris à l’aimer. C’est aussi Cana et c’est encore là que Pierre s’est écrié : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! ... »

Oui, Jésus par toute sa vie et son message était venu sauver le monde… avec lui arrivait comme une nouvelle création (nouvelle genèse) ; par lui on était libéré dans le corps et l’âme (nouvel exode) ; en lui naissait le nouveau peuple de Dieu (peuple au cœur nouveau, à l’esprit nouveau) : vous reconnaissez là les trois si belles, grandes et fondatrices lectures qui ont précédé le Gloria et que le Christ est venu accomplir.

 

Et par la grâce de sa mort et de sa résurrection, dans son mystère pascale, nous « menons une vie nouvelle » ; c’est là notre vie de baptisé prise au sérieux. Oui « nous sommes mort au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus-Christ » : vous reconnaissez là l’épitre de cette nuit pascale.

 

Cette Bonne Nouvelle est pour tous. Que brille pour nous, la résurrection du Christ ; qu’elle illumine nos cœurs et rayonne sur nos visages. C’est la victoire sur le péché, sur le mal, sur la mort, sur tout ce qui pèse sur la vie et défigure l’humanité.

 

            Alors que les problèmes, les préoccupations de tous les jours, les foyers de violence et de guerre, les incivilités voire le grand irrespect des jeunes envers les adultes, mais aussi des adultes envers les jeunes et les enfants, nous somme comme abasourdis par ce tohu bohu si différent du monde créé par Dieu, bien organisé, et cela était très bon…

Oui au cœur de ces problèmes qui engendrent tant de lassitudes et d’inquiétudes pour l’avenir, que raisonnent dans le cœur de chacun cette parole du jeune homme à l’entrée du tombeau aux deux femmes de l’Évangile : « Ne soyez pas effrayées !... […] Jésus de Nazareth, le Crucifié ? … Il est ressuscité … »

 

En effet, le Christ ressuscité nous précède en Galilée, c’est-à-dire là où il nous envoie aujourd’hui dans ce monde qui manque d’espérance, plus précisément sur notre terre de France, devenue terre de mission.

 

En ce jour où nous renouvelons nos promesses baptismales, que raisonnent la question prophétique du Pape Saint Jean Paul II lors de son 1er pèlerinage pastoral en France, le 1er juin 1980 : "France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?"

Permettez-moi de relayer aujourd’hui cet appel : France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ?

 

            Au jour de votre baptême, Jésus Ressuscité est entré dans votre vie ; ouvrez-lui plus largement votre cœur ; donnez-lui plus  votre foi. Accueillez-le comme un ami, et plus qu’un ami, comme un frère, et plus qu’un frère, comme la source vivante de la Vie nouvelle des enfants de Dieu.

 

Aujourd’hui comme pour les premiers témoins, le Maître nous appelle à dépasser toute peur et à porter la joie de la Résurrection à tous nos contemporains.  

 

Chers frères et sœurs, ne cherchez plus parmi les morts, Celui qui est ressuscité et vivant. Qu’éclate dans le ciel la joie des anges !... Qu’éclate de partout la joie du monde !... Qu’éclate dans l’Eglise la joie des fils de Dieu !... Qu’éclate dans vos cœurs la joie de croire en la résurrection du Christ JESUS, FILS DE Dieu, en qui nous louons la splendeur du Père !...

Amen.

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